Choral

En latin, cantus choralis, a choro ; en ita- lien, canto fermo ; en espagnol, canto llano, signifie chant ecclésiastique, ou cette espèce de mélodie dont on fait usage dans les cérémonies du culte divin. Cette mélodie, d’un mouvement lent, est entièrement composée de notes d’une égale valeur sans aucun agrément. On trouve chez les Hébreux des traces de chants sacrés populaires qui, sans doute, n’étaient que de simples mélodies. La raison d’ailleurs en est naturelle : en effet, si ces chants, dès leur origine, avaient été surchargés d’ornements artificiels, ils n’auraient pas pu être exécutés par un peuple nombreux, dont la plus grande partie, sans doute, ignorait tout élément de musique. Sous le règne de David et de Salomon, les chants sacrés prirent une forme plus parfaite, et leur usage se conserva jusqu’à la captivité de Babylone. Enos passe chez les Hébreux pour être l’inventeur du chant, parce qu’il chanta le premier les louanges du Seigneur. (Genèse, c. 4.) Les anciens Grecs aimaient dans les hymnes que le peuple chantait dans les temples, la mélodie la plus simple. Les premiers chrétiens chantèrent aussi des psaumes et des hymnes dans leurs cérémonies religieuses. Au quatrième siècle de l’ère chrétienne, saint Ambroise, archevêque de Milan, donnaau plain-chant sa forme primitive, en se servant de quelques anciennes mélodies grecques.Boèce lut le premier en France qui, au commencement du cinquième siècle, transféra la musique des Grecs, et surtout leur plain-chant en Italie. Plus tard, saint Grégoire-le-Grand, non-seulement introduisit le plain-chant dans l’église occidentale, mais il mit en ordre lui-même le recueil des antiennes, des hymnes et des psaumes ; plaça certains caractères de musique sur les paroles, forma une école de plain-chant dont il a été le premier maître, et contribua puissamment de tous ses moyens à son perfectionnement. C’est en l’honneur de saint Grégoire que le plain-chant s’appelle encore Grégorien. Luther fit beaucoup aussi, pour le plan-chant, à l’occasion de la réforme dans l’église. Les choraux de Luther sont justement célèbres. Le mot choral peut s’appliquer aussi aux choeurs ; ainsi on dit une société chorale. Dans un sens plus restreint, ce mot désigne le choeur d’une chapelle, formé de la masse des chantres qui sont au choeur de l’église. On désigne aussi par là le faux- bourdon. (Voyez FAUX-BOURDON.)


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