Chagall et la musique

© Izis, Marc Chagall travaillant aux panneaux du Metropolitan Opera de New York

 

« L’exposition de la Philharmonie de Paris intitulée Marc Chagall : Le Triomphe de la musique explore les créations pour la scène de Marc Chagall, les commandes décoratives et architecturales liées à la musique. Sont réunies environ 300 œuvres (peintures, dessins, costumes, sculptures et céramiques), incluant des installations multimédias notamment grâce à un dispositif exceptionnel développé par le Google Lab autour du plafond de l’Opéra de Paris et un ensemble de photographies, pour la plupart inédites, dont celles d’Izis prises dans l’atelier de Marc Chagall dans les années 1960.

Les décors que Chagall réalise pour le Théâtre juif de Moscou en 1920, conservés à la Galerie Tretiakov, constituent un décor universel réunissant les arts (Musique, Danse, Théâtre, Littérature) dans une approche d’art total, faisant rayonner la culture et la langue yiddish par l’association du spectacle populaire, de la musique, du rythme, du son et de la couleur. Plus tard, fuyant l’Europe pour les États-Unis, Chagall renouvelle son approche scénique par la découverte de l’espace et de la monumentalité de l’architecture et des paysages américains. En 1942, il crée les décors et les costumes pour Aleko à Mexico, puis pour L’Oiseau de feu à New York en 1945, renouant ainsi avec la musique russe. De retour en France, l’Opéra de Paris lui commande un travail similaire pour Daphnis et Chloé en 1958 (1959 pour la première à l’Opéra de Paris), une collaboration qui culmine en 1962, avec la commande par André Malraux, alors ministre des affaires culturelles, du célèbre plafond de l’Opéra Garnier, inauguré en 1964. Panthéon musical personnel de l’artiste, il constitue à lui seul un formidable hommage aux compositeurs qui ont marqué l’histoire de la musique. Les nombreuses esquisses inédites de ce projet, également présentées dans ce volet de l’exposition, restituent pas à pas la genèse de la création et les différentes étapes de son processus créatif. Dans toute l’œuvre de Chagall, la musique se manifeste par un surprenant éventail de résonances à travers lesquelles notre temps se révèle enchanteur.»

Commissariat scientifique : Ambre Gauthier
Directeur musical : Mikhaïl Rudy

Marc Chagall : le Triomphe de la Musique
Du 13 octobre 2015 au 31 janvier 2016
Philharmonie de Paris
Parc de La Villette

Les violons de Chagall
« Que de violons dans les toiles de Chagall ! L'instrument fait partie de son histoire familiale: il nait en juillet 1887 dans une famille juive hassidique de Vitebsk au Bélarus, son frère joue de la mandoline et son oncle du violon. Dans la tradition hassidique - un courant prônant le renouveau du judaïsme - musique, danse et transe sont des voies d'accès au divin. Certaines figures de sa jeunesse vont s'ériger en archétypes et peupler ses toiles, ainsi le festif orchestre klezmer (tradition musicale des juifs ashkénazes), l'oiseau, symbole d'inspiration, ou le violoniste, qui figure le juif errant.»[Culturebox 11/10/2015]

L’exposition « Le Triomphe de la musique » explore les créations pour la scène de Marc Chagall, les commandes décoratives et architecturales liées à la musique. Sont réunies environ 300 œuvres (peintures, dessins, costumes, sculptures et céramiques)

« Né en Russie, Marc Chagall part en France en 1910, afin d'y approfondir ses connaissances en arts plastiques et d'y rencontrer les tenants de l'avant-garde. Cinq années plus tard, s'estimant prêt pour le retour au pays, il devient Commissaire du peuple aux Beaux-Arts, et fonde une académie où il enseigne - entre autres - Malevitch. Mais, à l'instar de ce dernier, la politique russe décourage Chagall qui revient en France. Marqué par la tradition juive et le folklore russe, il élabore une iconographie très personnelle autour de figures récurrentes - le violoniste, l'acrobate, le Christ, les amoureux, la vache, etc. - qu'il agence dans ses toiles et tapisseries de manière à restituer ses états d'âme, et notamment son angoisse à l'aube de la Seconde Guerre. La richesse poétique, le merveilleux de son œuvre lui valent de multiples commandes : décoration de l'Opéra de Paris, du siège new-yorkais de l'ONU, du Parlement israélien... Un musée lui est consacré à Nice. »[Le Figaro]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


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