Céroplastique

Art de modeler en cire

La céroplastique, ou l’art de modeler en cire, existe depuis une haute antiquité. Chez les Romains, les images des ancêtres (imagines majorum), qui étaient placées dans une pièce donnant sur l’atrium, étaient en cire ; les dieux lares et les dieux pénates chez les pauvres étaient également de cire. Dès l’époque d’Alexandre le Grand, Lysistrate de Sicyone faisait, au dire de Pline, des portraits en cire. Nous savons aussi que la dixième ode d’Anacréon est consacrée à un Amour en cire. Dans un grand festin que Ptolémée Philopator avait offert au philosophe Sphoerus, on lui présenta de magnifiques grenades, et le philosophe tendit une main avide vers ces beaux fruits, qui étaient fort bien imités en cire. Ptolémée avait voulu tromper le philosophe et réfuter ainsi victorieusement sa théorie sur la vérité des impressions reçues par la vue.

Après une longue période de repos, l’art de modeler en cire paraît n’avoir été repris qu’au moyen âge par les Italiens, ensuite par les Allemands. Au XV° siècle, le divin Raphaël ne dédaigna par la céroplastique : nous en avons pour preuve la superbe tête de jeune fille du musée Vicar à Lille, qui est bien l’œuvre la plus étonnante sortie des mains de l’homme ; nous n’avons vu nulle part rien d’aussi vivant que ce chef-d’œuvre de Raphaël.
Enfin de nos jours on a utilisé au plus grand profit de la science, la céroplastique pour représenter des pièces anatomiques, des fleurs, des fruits, etc.
Cet art est venu grandement au secours de la science.

Dictionnaire de l’art, de la curiosité et du bibelot
Ernest Bosc, Paris, Librairie de Firmin-Didot et Cie, 1883


 

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