Cascade
De l’italien cascata
Charge grossière qu’un acteur fait de son rôle, soit en outrepassant les intentions de l’auteur, soit en excitant le rire du public dans les endroits pathétiques, etc. Les acteurs habitués à agir ainsi sont appelés cascadeurs. Les cascades sont irrévérentes pour l’auteur et pour le public ; ce sont souvent une preuve de mauvaise camaraderie ; un cascadeur peut faire tomber une pièce et siffler un acteur.
Encyclopédie de l'art dramatique / par C.-M.-Edmond Béquet - 1886
On appelle ainsi certaines plaisanteries d’un goût plus ou moins pur, que certains artistes ajoutent à leur rôle quand ils croient être bien sûrs et d’eux mêmes et du public. La cascade procède soit par paroles, soit par jeux de scène, et généralement on ne s’y laisse entraîner que dans des pièces d’un genre comique. Certains comédiens sont des cascadeurs enragés, et se livrent, envers leurs camarades, à un genre particulier de cascades qui ne doivent pas être vues du spectateur. L’un, sans avoir l’air, passera la jambe à la duègne qui veut traverser la scène, puis la retiendra au moment om elle va choir majestueusement, tandis que l’autre, au beau milieu d’une scène pathétique, lancera dans l’oreille de la jeune première un lazzi inattendu qui obligera celle-ci à porter son mouchoir à ses lèvres pour étouffer un rire qui manquerait absolument de dignité et d’à propos.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d'Arthur Pougin, 1885.
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