Cambert Robert

Musicien et chef d'orchestre

Batteurs de mesure et chefs d’orchestre

Né à Paris vers 1628, avait été organiste de l’église de la collégiale de Saint-Honoré, surintendant de la musique de la reine Anne d’Autriche, et collaborateur de Perrin dans la Pastorale en musique représentée au village d’Issy, dans le château de M. de La Haye, en avril 1659. La même collaboration avait encore produit Ariane ou le Mariage de Bacchus, opéra également joué au château d’Issy, en 1661.

Au triple titre de compositeur, d’associé à la direction et de chef d’orchestre, Cambert conduisait, en 1671, les instrumentistes, au nombre de quatorze. Aujourd’hui on en compte quatre-vingt-quatre.

L’année suivante, Cambert composa la musique de les Peines et les Plaisirs de l’Amour, paroles de Gilbert.

La même année, le privilège de l’Académie ayant été retiré à l’abbé Perrin. Cambert se trouva dépossédé de sa position. Il se retira en Angleterre, où la faveur et la fortune ne purent le consoler de l’ingratitude de sa patrie.

Le premier batteur de mesure de l’Opéra français mourut à Londres en 1677.

Bibliographie

Nérée Desarbres Deux siècles à l’Opéra (1669-1868). Paris E. Dentu Editeur, 1868.

 

(né à Paris vers 1628, mort en 1677).
En 1671 eut lieu la représentation de Pomone à l’Académie de musique fondée par l’abbé Perrin après avoir obtenu du roi Louis XIV le privilège d’établir à Paris un théâtre de musique pour y exécuter des opéras en public. Pomone est une pastorale en 5 actes de l’abbé Perrin, musique de Cambert, que l’on considère comme le premier opéra régulier représente en public à Paris. Auparavant, les ouvrages lyriques et dramatiques étaient entendus dans les palais des rois, des princes, des grands seigneurs. (Pierre Perrin, poète, dit l’abbé Perrin, quoiqu’il ne fût pas ecclésiastique, à ce que prétendent quelques ouvrages, naquit à Lyon en 1630 et mourut en 1680.)

 

Né à Paris, vers 1628, mort en 1677, était fils d'un fourbisseur. Ce musicien eut la gloire de concourir avec l'abbé Perrin à la création de notre scène lyrique, mais il a été dépossédé de la célébrité par Lulli. Après avoir étudié le clavecin sous la direction de Chambonnières, il devint organiste de l'église collégiale de Saint-Honoré, et ensuite surintendant de la musique d'Anne d'Autriche. Jusque-là, les seuls opéras que l'on connut à Paris étaient des arrangements d'opéras italiens.

En 1659, dans une 'salle basse du château de M. de La Haye, La Pastorale en musique fut tellement  goûtée de l'auditoire que le roi désira l'entendre et qu'on la donna peu de temps après devant la cour à Vincennes. En 1671 eut lieu la représentation de Pomone, qu'on doit considérer comme le premier de nos opéras réguliers. L'année suivante marque comme un progrès dans la manière de Cambert à propos des Peines et des Plaisirs de l'amour.

Lulli secondé par le crédit de Mme de Montespan, fit retirer à Cambert le privilège de l'Académie royale de musique. Une telle injustice irrita profondément le compositeur qui passa en Angleterre en 1673 et fut bien reçu par Charles II. Mais les faveurs du monarque anglais ne purent consoler le fugitif. Sa santé s'altéra peu à peu et il mourut âgé seulement de quarante-neuf ans.

Biographies des musiciens célèbres, 1884, Valenciennes


 

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