Cabotinage

Terme de théâtre, action de jouer la comédie, de cabotiner

C’est l’exercice auquel se livrent les cabotins, s’en allant de ville en ville, ou plutôt de trou en trou, charmer par leurs exploits grotesques des populations qui ne savent ce que c’est que le théâtre et qui, en les voyant, se figurent ingénument assister à une manifestation artistique. Par extension, ou plutôt par exagération, on a appliqué ce nom de cabotinage à certains tournées entreprise, dans un seul but de lucre, par de grands artistes qui ne craignaient pas de se prostituer en compagnie de partenaires indignes d’eux et de renouveler en quelque sorte, par le mépris de l’art dont ils faisaient preuve au profit de leur bourse, les scènes que Scarron a si bien dépeintes dans son Roman comique. Au moins les héros de Scarron ne valaient-ils pas mieux que la besogne qu’ils faisaient, tandis qu’on peut presque dire de ceux-là qu’ils déshonoraient leur noble métier. C’est en ce sens qu’il est permis d’affirmer que Rachel a fait souvent un véritable cabotinage.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d ‘Arthur Pougin, 1885

 

Faire l'acteur ; épate ; jeu de séduction exagéré ; action de jouer la comédie, de cabotiner ; faire du mauvais théâtre ; ce qui est faux, pour épater, pour se faire valoir 


 

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