Botulisme

Le botulisme est une affection du système nerveux qui touche l’homme et les animaux. Il est le plus souvent d’origine alimentaire. Il cause des paralysies flasques. Le terme de botulisme a pour origine le mot latin botulus, désignant une saucisse. La première description détaillée des symptômes du botulisme a été rapportée par le médecin allemand Justinus Kerner en 1755 et 1789. Le nombre de cas observés suite à la consommation de saucisses, s’accroît à la fin du XVIIIème et au début du XIXème siècle. Les recherches s’orientent alors vers la présence de toxiques dans les saucisses. Des cas similaires sont observés en Russie suite à la consommation de poisson fumé. La nature bactérienne de cette affection est identifiée au XIXème siècle. Emile Van Ermengem isola pour la première fois en 1897 une bactérie anaérobie sporogène et toxinogène díun jambon ainsi que de l’intestin et de la rate d’une des trois victimes d’un groupe de 34 musiciens contaminés en Belgique en 1895. Des échantillons de culture du bacille et de filtrats provoquent les mêmes symptômes chez des animaux et même la mort. Ainsi, Van Ermengem démontra l’origine toxinologique de la maladie et appela l’organisme Bacillus botulinus. Ce n’est qu’en 1924 que le genre Clostridium apparaît afin de distinguer au sein des bacilles sporulants ceux qui sont aérobies (Bacillus) des anaérobies (Clostridium). La bactérie à l’origine du botulisme se nomme alors Clostridium botulinum. Les épisodes de botulisme qui suivirent ont permis de définir sept toxinotypes, nommés A à G, d’aprés les propriétés antigéniques des toxines.
Le botulisme humain est dû aux neurotoxines de type A, B, E produites par C. botulinum et C. butyricum et aux neurotoxines de type C et F de façon exceptionnelle. Le type A est à l’origine de la forme la plus grave de botulisme. La dose létale pour un homme adulte est estimée entre 0,1-1µg de BoNT/A par voie orale (la dose létale 50 est de 1-5 ng/kg pour la souris). Le botulisme le plus fréquent en France est celui de type B, développé à la suite de consommation de jambon salé et non cuit ou de charcuteries familiales. Depuis quelques années on observe des cas de botulisme de type E. Ils sont consécutifs à la consommation de produits de la mer. Malgré l’évolution des habitudes alimentaires favorisant la consommation de plats cuisinés achetés dans le commerce au détriment des conserves familiales, le nombre de cas de botulisme nía pas diminué. En effet, les modes de conservation des aliments (emballage sous vide d’aliments frais ou pasteurisés et conservés réfrigérés) sont propices à la multiplication des souches de Clostridium neurotoxinogénes (Haeghebaert et al., 2002).


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