Bergman Ingmar

Il fut, initialement un homme de théâtre ; son oeuvre débute avec des films qui prolongent le réalisme poétique de l’École française d’avant guerre (de 1945à 1948), puis Ingmar Bergmann est devenu le cinéaste métaphysique qui pose et repose, tout au long de ses oeuvres, le problème du Bien et du Mal, de Dieu et du Diable, de la mort, du Couple, etc. Il a résisté ainsi une trentaine de films en vingt-cinq ans, et une critique enthousiaste a consacré chacun d’entre eux comme un chef-d’oeuvre. Nous serons, quant à nous, plus sévères. En s’attaquant aux problèmes métaphysiques qu’on vient d’évoquer, Bergman se pose comme le digne continuateur de Sjöström et de Stiller, qui sont les inspirateurs directs de son lyrisme et de son cinéma "d’atmosphère". Mais son idéologie est naïve, sinon simpliste, et les moyens qu’il emploie pour l’exprimer témoignent de ses qualités de "bon élève". Faire du cinéma "métaphysique", cela ne consiste pas, pensons-nous, à étaler sur l’écran des symboles trop "voyants", à mettre dans la bouche des protagonistes des propos sur la mort, la vie, la vieillesse, le temps qui passe, et à agrémenter le tout d’éclairages savants ; c’est transposer tous ces thèmes en renonçant au discours. Or Bergman, en bon fils de pasteur, nous propose des sermons à grand renfort de clichés plastiques. C’est pourquoi nous donnons volontiers tous ses films "inspirés" en échange de ce qui nous semble être son chef-d’oeuvre : Sourires d’une nuit d’été (1955), méditation en forme de vaudeville sur l’absurdité de la situation humaine.


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