Bâton

Dictionnaire de musique

Grosse barre droite, traversant verticalement la portée, pour indiquer le silence de plusieurs mesures. Le bâton de deux pauses se place dans le troisième interligne ; celui de quatre pauses entre la seconde et la quatrième ligne. (V. Orchestre.)
Dictionnaire 1935

 

- Barre épaisse qui, dans la vieille musique, traverse perpendiculairement une ou plusieurs lignes de la portée, et qui, selon le nombre qu’elle embrasse, exprime le plus ou moins de mesures à compter. On ne s’en sert plus guère aujourd’hui, la nouvelle musique indiquant ce nombre par des chiffres.
- Bâton de mesure. On appelle ainsi une petite baguette, une verge, un clef, un rouleau de papier ou n’importe quoi dont le chef d’orchestre se sert pour battre et indiquer la mesure.
- Bâton de reprise. On appelle ainsi deux barres épaisses tracées perpendiculairement sur la portée et accompagnées de deux points à droite ou à gauche, vers le milieu, et qui signifie qu’il faut recommencer.
Dictionnaire 1880

 

Sorte de barre épaisse qui traverse perpendiculairement une ou plusieurs lignes de la portée, et qui, selon le nombre des lignes qu’il embrasse, exprime une plus grande ou moindre quantité de mesures qu’on doit passer en silence.
Anciennement il y avait autant de sortes de bâtons que de différentes valeurs de notes, depuis la ronde, qui vaut une mesure, jusqu’à la maxime, qui en valait huit, et dont la durée en silence s’évaluait par un bâton qui, partant d’une ligne, traversait trois espaces, et allait joindre la quatrième ligne.
Aujourd’hui le plus grand bâton est de quatre mesures ; ce bâton, partant d’une ligne, traverse la suivante, et va joindre la troisième ? (Planche 2, fi.4). On le répète une fois, deux fois, autant de fois qu’il faut pour exprimer huit mesures, ou douze, ou tout autre multiple de quatre, et l’on ajoute ordinairement au-dessus un chiffre qui dispense de calculer la valeur de tous ces bâtons ; Ainsi les signes couverts du chiffre 16 dans la même figure 12 indiquent un silence de seize mesures. Je ne vois pas trop à quoi bon ce double signe d’une même chose. Aussi les Italiens, à qui une plus grande pratique de la musique suggère toujours les premiers moyens d’en abréger les signes, commencent-ils à supprimer les bâtons, auxquels ils substituent le chiffre qui marque le nombre de mesures à compter. Mais une attention qu’il faut avoir alors est de ne pas confondre ces chiffres dans la portée avec d’autres chiffres semblables qui peuvent marquer l’espèce de la mesure employée. Ainsi, dans la figure I, planche 3, il faut bien distinguer le signe du trois temps d’avec le nombre des pauses à compter, de peur qu’au lieu de 3 I mesures ou pauses, on n’en comptât 33 I.
Le plus petit bâton est de deux mesures, et traversant un seul espace, il s’étend seulement d’une ligne à sa voisine. (Planche 2, fig.4.)
Les autres moindres silences, comme d’une mesure, d’une demi-mesure, d’un temps, d’un demi-temps, etc., s’expriment par les mots de pause, de demi-pause, de soupir, de demi-soupir, etc. (Voyez ces mots.). Il est aisé de comprendre qu’en combinant tous ces signes on peut exprimer à volonté des silences d’une durée quelconque.
Il ne faut pas confondre avec les bâtons des silences d’autres bâtons précisément de même figure, qui, sous le nom de pauses initiales, servaient dans nos anciennes musiques à annoncer le mode ; c’est-à-dire la mesure, et dont nous parlerons au mot Mode.
Dictionnaire de musique, Jean-Jacques Rousseau, 1767

 

Nom masculin
  1. Petite baguette courte et rigide de bois ou d’ivoire, que le chef d’orchestre tient à la main pour marquer la mesure. Bien que l’usage primitid fût de conduire par les mouvements de la main, on constate dès le moyen âge l’emploi du Bâton et du bruit des coups frappés pour rallier les chanteurs. Telle est l’origine du Bâton cantoral, devenu un symbole sans utilité musicale directe de la dignité de Chantre dans les églises cathédrales et collégiales. Sur la limite du XVII° et du XVIII° siècle, le « Maître de Musique », ou chef présidant à une exécution, se servait d’un lourd Bâton ou d’une canne dont il frappait le plancher ou une table posée devant lui. Par réaction contre ce bruit anti-musical, le Bâton fut abandonné pour un rouleau de papier, si bien qu’en voyant Spohr, à Londres, en 1820, diriger au Bâton, on crut à une innovation. Les préférences des chefs d’orchestre se sont partagées depuis lors entre l’archet et le Bâton. Les musées d’instruments conservent quelques Bâton de maîtres célèbres.
  2. Nom donné à la barre de silence, lorsqu’elle occupe plus d’un interligne de la portée.
  3. Ancien nom des baguettes du tambour, et des trois manières qui étaient usitées pour s’en servir, à l’époque de Louis XIII. (Voyez Tambour.)
Dictionnaire de musique, Michel Brenet, 1926

 

Sorte de barre qui traverse perpendiculairement une ou plusieurs lignes de la portée, et qui, selon le nombre des lignes qu’elle embrasse, exprime une plus grande ou moindre quantité de mesures qu’il faut passer en silence.
Les bâtons ne sont plus en usage, et l’on marque le nombre des pauses avec des chiffres placés au-dessus de la portée.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

 

Barre épaisse qui, dans la vieille musique traverse perpendiculairement une ou plusieurs lignes de la portée, et qui, selon le nombre qu’elle embrasse, exprime le plus ou moins de mesures à compter. On ne s’en sert plus guère aujourd’hui, la nouvelle musique indiquant ce nombre par des chiffres.
Bâton de mesure
On appelle ainsi une petite baguette, une verge, une clef, un rouleau de papier ou n’importe quoi dont le chef d’orchestre se sert pour battre et indiquer la mesure.

Bâton de mesure
Bâton de reprise
On rappelle ainsi deux barres épaisses tracées perpendiculairement sur la portée et accompagnées de deux points à droite ou à gauche, vers le milieu et qui signifient qu’il faut recommencer.

Bâtons de reprises
Charles Soullier, Dictionnaire de musique 1855 


 

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