Basse danse

Basse danse (ou Basse dance)

Nom féminin Titre général donné, vers la fin du moyen âge et jusque dans le XVI° siècle, à une ou plusieurs sortes de danses d’où les sauts étaient exclus. Le plus ancien et le plus précieux recueil de Basse danse que l’on possède aujourd’hui est un ms. De la bibliothèque royale de Bruxelles, exécuté à la fin du XV° siècle pour Marie de Bourgogne. Il ne fournit que des indications musicales incomplètes, les mélodies étant notées en valeurs égales, sans précisions rythmiques. Vers la même époque, la Basse danse comportait en Italie quatre mouvement successifs d’une rapidité croissante. Le livre de Danceries, de Gervaise (1554), contient plusieurs jolis airs de Basse Danse, qui portent des titres de chansons et le signe de la mesure binaire : mais l’Orchésographie (1588) déclare que toutes les danses de ce genre, celles dites communes ou régulières, et celles dites irrégulières, suivent le rythme ternaire ainsi battu par le tambourin
La Basse danse régulière était formée de reprises de seize mesures ; elle se divisait en trois parties appelées Basse Danse, Retour de la Basse Danse, et Tordion. On la regardait déjà comme démodée dans les dernières années du XVI° siècle. (Voyez Tordion.)
Dictionnaire de musique, Michel Brenet, 1926

 

On donnait anciennement ce nom à toute danse exécutée terre à terre et sans sauter, tandis qu’on appelait danse par en haut celle faite en sautant. Thoinot-Arbeau nous apprend qu’il y avait dès le XVI° siècle deux sortes de basses danses, les unes communes et régulières et les autres irrégulières ; elles étaient appropriées aux chansons ainsi dénommées. « Les musiciens d’alors, dit-il, composoient leurs chansons en seize mesures qu’ils répétoient et ainsi estoient trente-deux mesures pour le commencement ; et pour la médiation mettaient seize mesures. Ainsi en tout estoient quatre-vingts mesures dont la basse dance commune et régulière estoit composée, et si d’avanture l’air de la chanson passoit les octantes mesures, la basse dance louée par i-celle estoit appelée irrégulière. »
La basse danse était exécutée sur une mesure en trois temps composée d’une minime blanche et de quatre noires, et pour la théorie je rends la parole à Thoinot, le seul auteur qui nous ait transmis les anciennes danses : « En premier lieu, quant vous seréz entré au lieu où est la côpagnie préparée pour la dance, vous choisirés quelqu’honneste damoiselle telle que bon vous semblera, et ostant le chapeau ou bonnet de vostre main gaulche, lui tendres la main droicte pour la mener dancer ; lors la conduirés au bout de la salle, à la vueu d’un chacun, et advertirés les loueurs d’instruments à sonner une basse dance. Car aultrement ils pourroient sonner par inadvertence quelqu’autre sorte de dance, et metterez que leur commandant une basse dance, ils entendront, assis, que demanderez une commune et régulière. Toutefois, si l’air d’une chanson sur laquelle est formée une basse dance vous agréait plus que celle d’une aultre, pourrés leur nômer le commencement de la chanson… Le premier mouvement est la révérence, la deuxième sorte est le branle et la troisième est le double, la cinquième est la reprise. »
Les basses danses se composaient aussi de trois parties : la première, basse danse proprement dite ; la seconde, le retour à la basse danse et la troisième, le tordion (voir ce mot). Toutes portent des noms en rapport avec les chansons, telles que la Confortez-moi, la Patience, la Toute Frelore.
Dictionnaire de la Danse ; G. Desrat Librairies-Imprimeries réunies, 1895


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