Bas-relief

Ouvrage de sculpture

Ouvrage de sculpture plus ou moins saillant, exécuté sur un fond auquel il adhère. La saillie des bas-reliefs peut être plus ou moins prononcée ; aussi les divise-t-on en haut relief ou plein relief, demi-relief, moyen relief ou bas-relief proprement dit ; les qualificatifs ajoutés mot relief suffisent à l’intelligence de ces divers termes et nous dispensent de les expliquer.

Les anciens nommaient anaglyphes toute espèce de sculpture en relief, et toreuma les bas-reliefs exécutés sur métaux. Pausanias dans les deux cas n’emploie que le mot typos.

bas-reliefSuivant l’importance des bas-reliefs et la main de l’artiste qui les a sculptés, les œuvres ont une valeur plus ou moins considérable. Il n’est donc pas possible d’établir des prix ; nous dirons seulement que dans ces dernières années on a contrefait des bas-reliefs italiens, principalement des Donatello, avec une telle habileté que beaucoup d’amateurs se sont laissé prendre à des contrefaçons. Le Donatello était un article demandé, et les marchands n’ont pas hésité à en faire fabriquer qui provenaient toujours d’un lieu d’origine certain, de la sacristie de Santa Maria de Lucca, ou de chez la comtesse que des malheurs de famille forçaient à se défaire de ce vrai chef-d’œuvre qui était dans la famille depuis plusieurs d’œuvre qui était dans la famille depuis plusieurs siècles, et ce pour la bagatelle de 18,000 francs, juste prix. Nous avons connu pas mal de riches amateurs ainsi trompés, pour employer un euphémisme.

Notre figure montre un bas-relief florentin du XV° attribué à Mina da Fiesole ; notre figure 78, un bas-relief du XVI° siècle attribué à Jean Goujon : ce serait le portrait d’une de ses parentes, puisqu’on lit sur le fond : Marie Goujon, MDLXXI ; notre figure 79, un fragment des bas-reliefs de Luca della Robbia qui font partie des collections exposées au musée national du Barjello, à Florence, Luca della Robbia n’a rien produit de plus beau que ces dix bas-reliefs de marbre dont notre figure 78 montre un fragment, et dont Vasari parle en ces termes : « Luca a représenté en quelques groupes les chœurs de la musique qui chantent de diverses façons ; il y mit tant de soin et a si bien réussi ce travail qu’encore qu’il soit placé à seize brasses, l’on voit le mouvement des lèvres de ceux qui chantent, l’agitation des mains de ceux qui règlent la mesure par-dessus l’épaule des plus petits, et toutes sortes de jeux, de chants, de danses et d’actes agréables qu’entraîne le plaisir de le musique. »

On sait que ces bas-reliefs furent destinés à l’origine à décorer l’une des grandes orgues placées sous la coupole d’il Duomo (la cathédrale) au-dessus de l’entrée de la nouvelle sacristie. Donatello avait été chargé des sculptures placées au-dessus de l’entrée de l’ancienne sacristie.

Vente San Donato. N° 310. Deux bas-relief en marbre blanc par Juste Decourt, né à Ypres (Flandre), mort à Venise en 1679 ; l’un représente l’Amour endormi, l’autre Vanitas vanitatum et omnia vanitas, allégorie représentée par l’Amour appuyé sur une tête de mort et tenant du bras droit un chalumeau à travers lequel il souffle des bulles de savon.

Cadre en verre de Venise bleu et or. Haut 0,23 ; largeur 0,33

Dictionnaire de l’art, de la curiosité et du bibelot
Ernest Bosc, Paris, Librairie de Firmin-Didot et Cie, 1883


 

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