Barres

Traits tirés perpendiculairement à la fin de chaque mesure, pour les séparer ; il n’y a pas encore deux siècles que l’usage des barres a été introduit dans la musique.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

Traits tirés perpendiculairement à la fin de chaque mesure, sur les cinq lignes de la portée, pour séparer la mesure qui finit de celle qui recommence. Ainsi les notes contenues entre deux barres forment toujours une mesure complète, égale en valeur et en durée à chacune des autres mesures comprises entre deux autres barres, tant que le mouvement ne change pas ; mais comme il y a plusieurs sortes de mesures qui différences se trouvent dans les valeurs contenues entre deux barres de chacune de ces espèces de mesures. Ainsi dans le grand triple, qui se marque par ce signe, 3/2, et qui se bat lentement, la somme des notes comprises entre deux barres doit faire une ronde et demie ; et dans le petit triple 3/8,qui se bat vite, les deux barres n’enferment que trois croches ou leur valeur ; de sorte que quatre fois la valeur contenue entre deux barres de cette dernière mesure ne font qu’une fois la valeur contenue entre deux barres de l’autre.
Le principal usage des barres est de distinguer les mesures, et d’en indiquer le frappé, lequel se fait toujours sur la note qui suit immédiatement la barre. Elles servent aussi dans les partitions à montrer les mesures correspondantes dans chaque portée. (Voyez Partition.)
Il n’y a pas plus de cent ans qu’on s’est avisé de tirer des barres de mesure en mesure. Auparavant la musique était simple ; on n’y voyait guère que des rondes, des blanches et des noires, peu de croches, presque jamais de doubles croches. Avec des divisions moins inégales, la mesure en était plus aisée à suivre. Cependant j’ai vu nos meilleurs musiciens embarrassés à bien exécuter l’ancienne musique d’Orlande et de Claudin. Ils se perdaient dans la mesure faute de barres auxquelles ils étaient accoutumés, et ne suivaient qu’avec peine des parties chantées, et ne suivaient qu’avec peine des parties chantées autrefois couramment par les musiciens de Henri III et de Charles IX.
Dictionnaire de musique, Jean-Jacques Rousseau, 1767


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