Barcarolle

Chanson ordinaire des gondoliers à Venise. Ce genre de chanson, dont le caractère est tout particulier aux lagunes, s’était, il y a quelques années, comme naturalisé en France ; mais on en fait beaucoup moins aujourd’hui. (Voyez Romance.)
Dictionnaire de musique, Charles Soullier 1880

Nom féminin Pièce vocale ou instrumentale dont le rythme balancé, qui rappelle le mouvement d’une barque glissant sur les eaux, était populaire chez les gondoliers de Venise, autrefois nommés barcarols. Une entrée intitulée « la fête des barquerolles », figurait dans l’opéra-ballet de Campra, Les Festes vénitiennes (1710)/ Il y a une Barcarolle célèbre dans l’Obéron, de Weber (1826). On a longtemps vanté celles de Zampa, d’Hérold (1831), de la Muette et de Fra Diavolo, d’Uber (1828 et 1830). La mesure ordinaire des Barcarolle est à 6/8, avec appui sur le premier temps. Celle que Chopin a écrite pour le piano (op. 60) est à 12/8. M. Florent Schmitt, contrairement à l’usage, a choisi, la mesure à 3/4, avec triolet au premier temps (Pièces romantiques, op. 42, n°2). Gabriel Fauré n’ a pas publié moins de 12 Barcarolles pour le piano.
Dictionnaire de musique, Michel Brenet, 1926

Sorte de chansons en langue vénitienne que, chantent les gondoliers à Venise. Quoique les airs de barcarolles soient faits pour le peuple, et souvent composés par les gondoliers mêmes, ils ont tant de mélodie et un accent si agréable, qu’il n’y a pas de musicien dans toute l’Italie qui ne se pique d’en savoir et d’en chanter. L’entrée gratuite qu’on tous les gondoliers à tous les théâtres les met à portée de se former sans frais l’oreille et le goût, de sorte qu’ils composent et chantent leurs airs en gens qui, sans ignorer les finesses de la musique, ne veulent point altérer le genre simple et naturel de leurs barcarolles. Les paroles de ces chansons sont communément plus que naturelles, comme les conversations de ceux qui les chantent ; mais ceux qui les peintures fidèles des moeurs du peuple peuvent plaire, et qui aiment d’ailleurs le dialecte vénitien, s’en passionnent facilement, séduits par la beauté des airs ; de sorte que plusieurs curieux en ont de très amples recueils
N’oublions pas de remarquer, à la gloire du Tasse, que la plupart des gondoliers savent par coeur une grande partie de son poème de la Jérusalem délivrée, que plusieurs le savent tout entier, qu’ils passent les nuits d’été sur leurs barques à le chanter alternativement d’une barque à l’autre, que c’est assurément une belle barcarolle que le poème de Tasse, qu’Homère seul eut avant lui l’honneur d’être ainsi hanté, et que nul autre poème épique n’en a eu depuis pareil.
Dictionnaire de musique, J.-J.Rousseau, 1767

Sorte de chanson en langue vénitienne, que chantent les gondoliers à Venise. Quoique les airs de barcarolles soient faits pour le peuple, et souvent composés par les gondoliers eux-mêmes, ils ont tant de mélodie et un accent si agréable, qu’il y a peu de musiciens dans toute l’Italie qni ne se piquent d’en savoir et d’en chanter. L’entrée facile qu’ont les gondoliers à tous les théâtres, les met à même de se former sans frais l’oreille et le goût ; de sorte qu’ils composent et chantent leurs airs en amateurs qui, sans ignorer la finesse de la musique, ne veulent point altérer le genre simple et naturel de leurs barcarolles. Les paroles de ces chansons sont communément sans prétention, sans apprêts, comme les conversations de ceux qui les chantent. Mais ceux à qui les peintures fidèles des moeurs du peuple peuvent plaire, et qui aiment d’ailleurs le dialecte vénitien, sepassionnent facilement pour ces chants, séduits qu’ils sont par la beauté des airs. La barcarolle est presque toujours écrite en 618 quelques fois cependant, mais très-rarement en 214. Le mouvement est modéré et onduleux. N’oublions pas de remarquer, à la gloire du Tasse, que la plupart des gondoliers savent par coeur une grande partie de son poème de la Jérusalem délivrée, et qu’ils passent les nuits d’été sur leurs barques à le chanter alternativement d’une gondole à l’autre. Les chansons des gondoliers vénitiens ont tant d’agrément, que les compositeurs ont imaginé d’en placer dans leurs opéras, en leur donnant cependant un cadre plus étendu. A Venise, jeune Fillette, de [Michel-Ange) Blondinette, joliette (d’Aline,) sont des barcarolles ; celle du Roi Théodore, à plusieurs voix, est d’un effet charmant.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872


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