Balteus

Chapiteau ionique

Terme d'architecture

Blateus

Mot qui signifie ceinture, baudrier, et que Vitruve (Vitruve, livre III, chapitre 3) emploie pour désigner la zone moyenne du coussinet d’un chapiteau ionique. Le balteus s’enroule dans le même sens que les volutes et décore le coussinet qu’il semble soutenir par le milieu ; il est limité latéralement par de fines moulures et couvert d’ornements délicats. Le chapiteau de l’Erechthéion, à Athènes, en offre un remarquable exemple.

Balteus ou praecinctio

Dans les théâtres et les amphithéâtres antiques, on donnait ce nom à une séparation établie entre ces divers groupes de bancs ou gradins réservés aux spectateurs ; c’était une sorte de ceinture servant de ligne de démarcation entre les diverses classes de la société et limitant les places qui leur étaient assignées. Les auteurs ne sont pas d’accord sur les dispositions du balteus ; les uns pensent qu’il se réduisait à un large seuil ou palier formant un corridor de circulation au sommet de chaque maenianum ou groupe de gradins, et facilitant l’arrivée à toutes les places ; d’autres écrivains voient dans le balteus un mur peu élevé au-dessus duquel commençait une rangée de bancs distincte de celle qui régnait au bas de ce mur. Vitruve, en parlant des praecinctiones (Vitruve, Livre V, ch. 4) semble faire entendre qu’elles se composaient d’un mur et d’un palier situé au bas, car il dit qu’afin qu’elles n’arrêtent pas la voix des acteurs, elles ne doivent pas être plus hautes que n’est large le chemin de précinction, c’est-à-dire le palier.

Les monuments antiques parvenus jusqu’à nous justifient l’incertitude qui règne à l’égard du balteus, parce qu’ils offrent des exemples variés ; ainsi, à l’amphithéâtre de Nîmes, les maeniana ne sont séparés que par un palier de circulation ; au théâtre d’Orange, au Colisée, on voit un palier, puis un mur peu élevé, dans lequel sont pratiquées les baies des vomitoires. Au grand théâtre de Pompéi, on trouve le palier et le mur, mais celui-ci est d’une élévation plus grande que d’ordinaire, puisque les portes d’arrivée y sont pratiquées dans toute leur hauteur. Ces exemples suffisent pour démontrer que les architectes  anciens ne suivaient pas à cet égard une règle commune ; le choix de la disposition qu’ils avaient à prendre devait être souvent subordonné à la localité et aux différents niveaux auxquels ils pouvaient établir les galeries intérieures du théâtre donnant accès aux vomitoires d’arrivée.

Dictionnaire de l'Académie des Beaux-Arts. Tome II
Paris, Typographie de Firmin Dido Frères, Fils et Cie, 1868

 


 

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