Bactériémie

La bactériémie est définie par la présence de bactéries dans le sang. Le diagnostic doit être évoqué devant tout syndrome infectieux franc (fièvre élevée et frissons) mais celui ci est inconstant. La réalisation d’hémoculture dans de bonnes conditions permettra de confirmer le diagnostic.
Dès la réalisation des hémocultures (et autres prélèvements adaptés), une antibiothérapie probabiliste est instaurée dans les cas suivants :

  •   quand un foyer infectieux primitif a été diagnostiqué
  •   devant des signes de gravité
  •   devant l’existence de tares sous-jascentes, afin d’éviter l’évolution toujours possible vers un sepsis sévère ou un choc septique (évolution plus fréquente avec certains germes tels que les bacilles à Gram négatif).

Il faut aussi traiter la porte d’entrée et les localisations secondaires (drainage, chirurgie), un sepsis sévère ou un choc septique, et les facteurs favorisant l’infection.
En présence d’hémocultures positives, le diagnostic de bactériémie est confirmé. L’isolement et l’identification de la bactérie permettent soit une réévaluation de l’antibiothérapie probabiliste (antibiogramme), soit la prescription d’une antibiothérapie d’emblée adaptée au cas où aucune antibiothérapie n’aurait été prescrite initialement.
La négativité des hémocultures ne permet pas d’infirmer le diagnostic de bactériémie. Le traitement antibiotique se résume à celui d’un foyer infectieux éventuel.
Suivi du traitement :
Le pronostic immédiat d’une bactériémie est lié au risque de survenue d’un choc septique, ce qui impose une surveillance régulière (fréquence cardiaque, TA, diurèse, rythme respiratoire).
L’évaluation de l’efficacité de l’antibiothérapie est clinique (surveillance de la courbe thermique : apyrexie en 3 à 5 jours, de l’état général, de la porte d’entrée et des localisations secondaires) et biologique (syndrome inflammatoire).
La persistance de la fièvre nécessite de :

  •   vérifier l’évolutivité de l’infection (répétition des hémocultures et des prélèvements sur les sites infectés, surveillance de la leucocytose e du syndrome inflammatoire, recherche de nouvelles localisations secondaires peu accessibles à l’antibiothérapie),
  •   s’assurer du choix optimal de l’antibiothérapie : adéquation avec la sensibilité in vitro (antibiogramme, CMI), posologie et rythme d’administration, diffusion au site de l’infection). Des dosages sériques d’antibiotiques peuvent être utiles à l’optimisation du traitement.
  •   Rechercher la survenue d’une complication iatrogène (infection sur cathéter ou tout autre infection nosocomiale, intolérance médicamenteuse—) ou d’une cause non infectieuse (thrombose veineuse).

La durée de l’antibiothérapie est de 10 à 15 jours. Elle est plus prolongée en cas de terrain fragilisé (immunodéprimé), ou de localisations secondaires (infections ostéo-articulaires, endocardites), ou selon la nature des micro-organismes (multirésistance…)

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