Bach (La Famille)

Bach (Jean-Chrétien) ou Johann Christian Bach

Johann Christian Bach (1735-1782)

Onzième fils de Jean-Sébastien, né à Leipzig le 5 septembre 1735, mourut à Londres le 1er janvier 1782. Agé de quinze ans à peine quand mourut son père, il se rendit à Berlin chez son frère Ch.-Ph.-Emmanuel.

En 1754, se rendit en Italie, — voyage qu'auparavant aucun Bach n'avait effectué. Là, il prit des leçons auprès du padre Martini, se lia avec Sammartini, se convertit au catholicisme (1757), devint organiste à la cathédrale de Milan (juin 1760), et composa des opéras, genre qu'avant lui aucun Bach n'avait pratiqué. Après avoir donné à Milan un premier opéra intitulé Ratone, il en fit représenter une douzaine à Londres : Artaserse (1761), Catone in Utica (1761) et Alessandro nell'Indie (1762). En 1762, en principe pour un an seulement, il arriva à Londres comme compositeur attitré du King's Theatre où il donna en février 1763 l'opéra Orione, et en mai de la même année Zanaida. En fait, il ne devait plus quitter la capitale britannique (où, en 1764, il rencontra la famille Mozart) que pour quelques brefs voyages sur le continent; et, pendant vingt ans, premier Bach cosmopolite, premier Bach mondain, il participa activement à sa vie musicale. De 1765 à 1781, il organisa avec le compositeur et gambiste Carl Friedrich Abel (1723-1787), qu'il avait connu à Leipzig, les fameux concerts publics Bach-Abel. Il devint professeur de musique des enfants royaux. A Londres il donna encore, comme opéras italiens, Adriano in Siria (1765), Carattaco(1767) et la Clemenza di Scipione (1778). Jean-Chrétien avait épousé une cantatrice italienne de Londres. On le vit à Mannheim en 1772 et en 1774 pour les créations respectives de Temistocle et de Lucio Silla, et en 1778 à Paris où il retrouva Mozart et signa un contrat pour l'opéra français Amadis de Gaule, représenté l'année suivante. Dans ses dernières années ses succès diminuèrent, et sa mort prématurée émut surtout ses créanciers. Mais Mozart eut cette réaction, rare chez lui : « Bach n'est plus, quelle perte pour la musique ! » Ivresse mélodique, élégance, sensualité, mais aussi gestes théâtraux caractérisent son style.

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