Avenarius (Thomas)
Dont le nom allemand était Habermann, naquit à Eulenbourg à trois lieues de Leipsick, vers la fin du seizième siècle. Il a fait imprimer à Dresde, en 1614, une collection de chants sous ce titre : Horticello anmuthiger, froelicher and trauriger neues amorischer Gesanglein, etc. (Petit jardin de nouvelles chansonnettes agréables, joyeuses, tristes, amoureuses, avec de jolis textes, non-seulement pour les voix, mais pour toutes sortes d’instruments), à quatre et cinq parties, composées et publiées par Thomas Avenarius, d’Eulenbourg, Poet. Mus. Studiosus, anno 1613). Matheson a publié dans son Ehrenpforte (p. 12 et suiv.) l’épitre dédicatoire de ces chansons : elle est en style burlesque, mêlé de latin et d’allemand, à peu près dans le goût des facéties de la cérémonie du malade imaginaire, à l’exception de l’esprit qu’il y a dans celles-ci. L’auteur de cette dédicace ne paraît pas avoir écrit de trop bon sens. Voici un échantillon de ce morceau bizarre : Avenarius parle de son ouvrage et de la résolution qu’il a prise de le livrer au public, quoi qu’il en puisse arriver. « Je veux (dit-il) laisser faire maintenant mon premier qualemeunque musicae industriae et solertiae saltum in publicum, et confier vêla ventis ubi in portu nauta malefidus timer pericula, ignorant par où il doit naviguer et faire voile pour arriver à bon port, enfin par où il se doit hasarder, suivant l’adage Jacta est alea, ) la grâce de Dieu. Si le mérite de la musique d’Avenarius équivaut à sa prose, ce doit être quelque chose d’étrange.
Fétis
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