Audran

Jean Audran graveur né en 1667

Graveur, fils de Germain, né à Lyon en 1667, mort à Paris aux Gobelins, en 1756. Il dut encore à son oncle Girard les succès brillants qu’il eut dans la gravure et quoiqu’il ne l’ait pas égalé, il ne laisse pas d’être placé dans la classe des graveurs célèbres, dont le nom et les ouvrages passeront à la postérité. Cet artiste laborieux donna des preuves de sa capacité dès l’page de vingt ans, et il en avait quatre-vingts lorsqu’il quitta le burin. Les bienfaits de la cour furent la juste récompense de ses talents. En 1707, le roi lui donna le titre de son graveur, une pension et un logement aux Gobelins. L’année suivante, il fut reçu membre de l’académie de peinture. Il laissa trois fils, dont l’in Benoît II a gravé quelques pièces, entr’autres, les âges et les éléments, d’après Lancret et l’autre nommé Michel a été un des entrepreneurs des tapisseries de la couronne. Pour se former une idée de la délicatesse du burin de Jean Audran, on n’a qu’à voir les batailles d’Alexandre réduites en petit ; l’Esther, d’après Charles Coypel, l’Athalie d’après Antoine Coypel, le couronnement de la reine Marie de Médicis. Comme il n’y a point eu de son temps de grandes entreprises où il ne soit entré, il a gravé plusieurs morceaux de la galerie de M. Crozat, de la galerie du Luxembourg et de celle de Versailles. Le reste de son œuvre, qui est très considérable et dans lequel on trouve quelques portraits fort bien exécutés, est d’après cinquante des meilleurs peintres.

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