Aubigny (D’Engelbrenner D’)

Deux sœurs de ce nom, filles d’un major au service du prince de Hesse, filles d’un major au service du prince de Hesse-Cassel, se sont fait remarquer par leur talent de cantatrices, à Coblence, en 1790. Elles avaient été dirigées dans leurs études par Sales, maître de chapelle de l’électeur de Trèves. L’aînée possédait une belle voix de soprano ; la plus jeune (Nina) avait une voix de contralto fortement timbrée. Les deux sœurs exécutèrent en 1790, dans des concerts publics, le Stabat Mater de Rodewald, et d’y firent vivement applaudir. En 1792 elles étaient à Cassel et y faisaient l’ornement du concert d’amateurs. A cette époque, l’aînée épousa M. Horslig, membre du consistoire de Bückebourg ; Nina suivit sa sœur dans ce lien, et acheva de perfectionner son talent dans la solitude. Elle y vivait heureuse lorsqu’elle fit, en 1803, la connaissance d’une dame qui se faisait passer pour une comtesse anglaise, et qui lui offrit de ‘emmener à Londres, et de se charger des frais du voyage et de son entretien. Nina d’Aubigny se laissa séduire et partit avec elle. Mais à peine furent-elles arrivées à leur destination, que la prétendue comtesse avoua qu’elle n’avait aucun droit à porter ce titre, et qu’elle était hors d’état d’offrir aucun secours à sa compagne. Cette déclaration était un coup de foudre pour la jeune cantatrice, qui se trouvait sans ressource dans un pays étranger. Toutefois, ses talents vinrent la tirer d’embarras. Elle donna des leçons de chant, et finit par s’attacher à une famille riche, en qualité d’institutrice. Le chef de cette famille était un des principaux agents de la Compagnie des Indes ; ses affaires l’obligèrent à aller s’établir à Bombay, et Nina d’Aubigny l’y accompagna. On ignore ce qu’elle est devenue depuis lors. On a sous le nom de cette artiste :
  1° Airs allemands, italiens et français, Augsbourg, 1797.
  2° Ueber das Leben und den Character des Pompeo Sales (Sur la vie et le caractère de Pompeo Sales), dans la 2ième année de la Gazette musicale de Leipsick, pag. 377-384.
  3° Ueber die Aufmerksamkeit, die Jeder dem Saenger schuldig ist (Sur attention qu’on doit au chanteur), dans la même Gazette musicale, 3ème année, pag. 752.
  4° Mein Lieblingswort, Piano (Mon mot favori, Piano), ibid., pag. 800.
  5° Brief an Natalia über den Gesang, als Befoerderung der haeuslichken Glückseligkeit fûr Freunde des Gesanges die sich selbst, oder fûr Mütter und Erzieherinnen, die thre Zaeglinge fûr die Kunst biden wollen (Lettre à Natalie sur le chant, considéré comme véhicule du bonheur domestique, etc.), Leipsick, Voss, 1803. In-8° avec 5 planches de musique. Ces lettres, écrites d’un style fort agréable, sont au nombre de 31 ; elles contiennent d’excellentes observations. On en a publié une seconde édition améliorée à Leipsick, en 1824, gr. In-8°.
Fétis


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