Aubas (Edouard)
Médecin militaire, aide-major au 9° dragons, né à Toulouse en 1822, mort en 1865. J’en appelle au souvenir des officiers de l’armée d’Afrique, qui tous diront combien Aubas était pénétré du souffle poétique. Les Moghrabines, publiées en 1855 (in-8° de 309 pages), sont un recueil important, dans lequel se placent en premières lignes Le Simoun, - le Chant d’amour arabe, - la Razzia, - la Danse des Almées, - l’Ambulance, - la Razzia, - la Danse des Almées, - l’Ambulance, - un Rêve aux bains maures, etc.
Dans une dédicace aux mânes de son oncle, le poète, que ses camarades avaient plaisamment baptisé du nom de Coconas, s’exprime ainsi :
En lui, pauvre orphelin, j’avais un tendre père ;
Son nom est le premier qu’enfant j’ai bégayé !
Dans le frêle berceau de cet âge prospère,
C’était lui qui cherchait mon regard égaré.
……….
Sa mort, depuis cinq ans, a courbé mon front triste ;
Soldat aventureux, il fut un noble artiste,
Les roses d’Orient embaumaient ses discours.
Dans mon cœur eussent germé ces graines envolées.
Ombre chère ! acceptez leurs fleurs étiolées,
Car leur calice est plein de regrets et d’amour.
Docteur Achille Chereau. Le Parnasse médical français
Dictionnaire des médecins poètes de la France : anciens ou modernes, morts ou vivants.
Adrien Delahaye, libraire-éditeur. 1874
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