Aschenbrenner (Chrétien-Henri)

Maître de chapelle du duc de Mersebourg, naquit au Vieux Stettin, le 29 décembre 1654. Son père, qui était musicien dans cette ville, après avoir été maître de chapelle à Wolfenbüttel, lui donna les premières notions de la musique. A l’âge de quatorze ans, il reçut des leçons de J. Schütz pour la composition. Peu de temps après il perdit son père ; mais il en trouva un second en Schutz, qui l’envoya à Vienne, en 1676, pour perfectionner son talent sur le violon et la composition, sous la direction du maître de chapelle André-Antonie Schmelzer. Lorsqu’il se crut assez habile, il chercha à assurer son sort par ses talents, et entra en qualité de violoniste à la chapelle du duc da Zeitz, en 1677. Il ne possédait cette place que depuis quatre ans lorsque le duc mourut, et la chapelle fut supprimée. Aschenbrenner alla à Wolfenbüller, qui le fit entrer au service de son maître ; mais à peine fut-il de retour à Zeitz, où il était allé chercher sa famille, qu’il apprit la mort de Rosenmüller, et en même temps la déclaration que le duc ne voulait point augmenter sa chapelle. Il resta sans emploi deux ans à Zeitz ; nfin, en 1683, il fut nommé premier violon du duc de Mersebourg. Cette époque semble avoir été la plus heureuse de sa vie. En 1692, il entreprit un second voyage à Vienne. Son talent était formé, il joua du violon devant l’empereur, et lui dédia six sonates pour cet instrument. Ce prince fut si satisfait de et ouvrage qu’il lui donna une chaine d’or, avec une somme assez forte. Cependant son existence était précaire, et il éprouvait beaucoup de difficultés à se placer d’une manière convenable ; enfin, en 1695, il retourna à Zeitz en qualité de directeur de musique, emploi qu’il conserva jusqu’à son troisième voyage à Vienne, en 1703. Il vécut à Zeitz jusqu’en 1713, époque où il fut nommé maître de chapelle du duc de Mersebourg. Quelque avantageuse que parut être sa position, il fut obligé de se retirer au bout de six ans (1719) à Iéna, à l’âge de soixante-cinq ans, avec une modique pension. Il mourut dans cette ville le 13 décembre 1732.
On ignore si le sonates de violon qu’Aschenbrenner à dédiés à l’empereur ont été publiées ; mais on connaît de lui un ouvrage qui a pour titre Gast und Hochzeitfreude, bestchend in Sonaten, Praeludien, Allemanden, Curaten, Baletten. Arien, Sarabanden. Mit drei, vier und fünf Stimmen, nebst dem basso continuo (Plaisir des noces et des soirées, contenant des sonates, préludes, allemandes, courantes, ballets ; et airs à trois, quatre et cinq parties, avec basse continue), Leipsick, 1673. Corneille à Beughem (Bibl. Matth., p. 300) cite une seconde édition de cet ouvrage, datée de Leipsick, 1675 ; il en a paru une troisième à Inspruck, en 1676.
Fétis


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