Artusi (Jean-Marie)

Artusi (Jean-Marie), chanoine régulier de Saint Sauveur, né à Bologne, florissait vers 1590. Ses études avaient été classiques et sévères ; de là vient qu’il fut un antagoniste ardent des innovations introduites de son temps dans l’harmonie et dans la tonalité ; innovations dont il ne comprit pas plus la portée que ceux qui en étaient les auteurs.
Il a publié :
  1° Arte del contrappunto ridotto in tavole, Venise, 1586, in-fol.
  2° Seconda parte nella quale si tratta dell’ utile ed uso delle dissonanze, Venise, 1589, in-fol : la seconde édition de cet ouvrage a paru en 1598 avec des additions, à Venise, in-fol. Jean Gaspard Trost, le père, l’a traduit en allemand, mais sa traduction n’a pas été imprimée.
  3° L’Artusi, ouvero delle imperfexloni della moderna musica, ragionamenti due, nei quali si ragiona di molle cose utili, o necessarie agli moderni compositori, Venise, 1600, in-fol ;
  4° Seconda parte dell’ Artusi delle imperfezzioni della moderna musica, etc., Venise, 1603, in-fol : Artusi attaque dans cet ouvrage les innovations de Claude Monteverde, qui venait d’introduire l’usage de la septième et de la neuvième de la dominante sans préparation, ainsi que les retards de plusieurs consonances à la fois, usage qui a été funeste à la tonalité du plain-chant, mais qui a donné naissance à la musique moderne.
  5° Difesa ragionata della sentenza data da Ghisilino Dankerts, et Bartolomeo Escobedo cantori pontifici a favore di D. Vincenzo Lusitano contro D. Nicola Vicentino : ce petit écrit, imprimé d’abord à Bologne, sans date, petit in-4°, commence par ces mots : Levatemi questo pensiero, et ditemi ; anticamente haueano le consonaze che habbiamo noi si o no ? Artusi l’a ensuite refondu dans le Ragionamento primo de son livre Delle imperfeziono della moderna musica, depuis la page 14 jusqu’au feuillet 38 (voyez au sujet de cet écrit les articles Dankers, Lusitano (V) et Vicentino).
  6° Umpresa del mollo M. R. Gioseffo Zarlino di Chioggia, gia maestro di cappella dell’ illustrissima signoria di Venezia, dichiarata dat R. D. Giov. Maria Artusi, Bologne, 1604, in-4°.
  7° Considerazioni musicali, Venise, 1607, in-4°. Il y a du savoir dans les écrits d’Artusi, mais on y trouve peu de raison et de philosophie. La loi suprême pour lui était la tradition d’école, et, de ce qu’on n’avait pas fait usage de certaines successions harmoniques, il concluait qu’on ne pouvait les employer. Au reste, son meilleur ouvrage, celui qui peut être encore consulté avec fruit pour l’histoire de l’art d’écrire en musique, est son traité du contre-point : malheureusement les exemplaires en sont fort rares. Comme compositeur, Artusi a publié Canzonette aquattro vocci. Libro 1° in Venezia, Giac. Vincenti, 1598, in-4°. On trouva un Cantate Domino d’Artusi, à huit voix en deux chœurs, dans une collection qui a pour titre Motetti et Salmi a ollo voci, composti da otto excellentissimi autori, con la parte el basso per poter sonarli nell’ organo dedicati al molto reverendo sig. Cesare Schieti dignissimo canonico d’Urbino. In Ventia, app. Giacomo Vincenti, 1599, in-4°. Les auteurs sont Ruggiero Giovanelli, Cesare Schietti, Gio. Croce, Palestrina, Gio.-Mar. Nanini Fel. Anerio, Luca Marenzio, et Gio. Maria Artusi.
Fétis


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