Artot (Alexandre-Joseph Montagny, est connu sous le nom d’)

Artot (Alexandre-Joseph Montagny, est connu sous le nom d’) qu’avait pris son père et que toute sa famille a conservé. Né à Bruxelles le 4 février 1815, il eut pour premier maître de musique son père, qui était premier cor au théâtre de cette ville .Dès l’âge de cinq ans Artot solfiait avec facilité, et, en moins de dix-huit mois d’études sur le violon, il fut en état de se faire entendre au théâtre dans un concerto de Viotti. Charmé par les heureuses dispositions de cet enfant, M. Snel, alors premier violon solo du théâtre, se chargea de les développer par ses leçons, et peu de temps après, il l’envoya à Paris, Artot y fut admis comme page de la chapelle royale, et, lorsqu’il eut atteint sa neuvième année, il passa sous la direction de Kreutzer aîné, pour l’étude du violon. Cet artiste distingué le prit en affection et lui donna souvent des leçons en dehors de la classe du Conservatoire. A la retraite de Kreutzer, le remplaça et n’eut pas moins de bienveillance que son prédécesseur pour Artot. Celui-ci venait d’accomplir sa douzième année lorsque le second prix de violon lui fut décerné au concours du Conservatoire : l’année suivante il obtint le premier. Alors il quitta Paris pour visiter son pays : il se fit entendre avec succès à Bruxelles, et quelques mois après, ayant fait un voyage à Londres, il n’y fut pas moins heureux, et de bruyants applaudissements l’accueillirent chaque fois qu’il joua dans les concerts. Depuis lors, Artot, de retour à Paris, fut attaché aux orchestres de plusieurs théâtres ; mais le désir de se faire connaître le fit renoncer à ces places pour voyager dans le midi de la France. Plusieurs fois il a parcouru la Belgique, l’Angleterre, la Hollande, l’Allemagne, l’Italie ; deux fois il est allé en Russie, et a donné des concerts jusqu’aux frontières de l’Asie. En 1843, il visita l’Amérique du Nord, la Nouvelle-Orléans et la Havane avec Mme Damoreau, et y donna une multitude de concerts. Déjà atteint dans ce voyage du principe d’une maladie de poitrine, il languit pendant quelques mois, et mourut à Ville-d’Avrey, près de Paris, le 20 juillet 1845, au moment où il venait de recevoir la décoration de la Légion d’honneur. Artot manquait de largeur dans le son et dans le style : mais il avait du brillant dans les traits et chantait avec grâce sur son instrument. On a gravé de sa composition : 1° Concerto pour violon et orchestre (en la mineur), op. 18, Mayence Scholt. 2° Des fantaisies pour violon et piano, op. 4, 5, 8, 11, 10, 19, ibid.. 3° Des airs variés pour violon et orchestre, ou violon et piano, op, 1, 2, 2, 17, ibid.. 4° Des rondeaux pour le violon et orchestre ou piano, op. 9 et 15 ; ibid.. 5° Des sérénades, romances, etc., ibid.. Artot a écrit aussi plusieurs quatuors pour le violon, et un quintetto pour piano, deux violons, alto et basse, qui n’ont pas été publiés.
Fétis


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