Arthrose de la hanche chez le danseur et la danseuse

Quels sont les traitements de la coxarthrose ?

L’aggravation de la coxarthrose est en général progressive. La progression est plus rapide dans les formes secondaires.

Traitement médical

Celui-ci consiste en

  • une rééducation douce afin de maintenir la mobilité articulaire et la trophicité musculaire et d’éviter les positions vicieuses
  • un traitement médicamenteux o des antalgiques simples (en première intention le paracétamol) o les AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) sont à réserver aux poussées congestives (lorsque la douleur se majore et prend un caractère inflammatoire). Chez le sujet âgé, on prescrit des AINS sélectifs (coxibs) moins gastro-toxiques. o des anti-arthrosiques à action lente. L’effet préventif sur la destruction du cartilage reste à démontrer.
  • La surveillance de la coxarthrose se fait sur la douleur (mesurée sur une échelle visuelle analogique), l’indice algofonctionnel et l’auto-évaluation du handicap. Ces 3 variables - et non la radiographie - sont la base de la décision opératoire de prothèse totale. Cependant, celle-ci est prévisible au prorata de la vitesse du pincement de l’interligne : rapide ou demi-rapide (5 à 7 % des cas) ; la chondrolyse fait prévoir une prothèse totale dans les 4 ans.

Traitement chirurgical

  • conservateur : il s’agit d’une chirurgie précoce de correction d’une malformation subluxante (chez la personne jeune). Mais cela conditionnera dès le départ la pratique, notamment pour un avenir professionnel. De telles décisions doivent se faire de manière très concertée avec l’enfant, les parents et au sein d’une équipe médico-chirurgicale.
  • prothèse totale de hanche : il s’agit le plus souvent d’une coxarthrose primitive d’évolution lente : l’indication sera posée en relation notamment du retentissement clinique.

Problématique professionnelle chez le danseur

  • Le danseur sera pris en charge par une équipe pluridisciplinaire afin d’une part de faire le point exact sur l’évolution du trouble, et d’évaluer les contraintes professionnelles, d’autre part d’étudier l’ensemble des possibilités et des ressources sur le plan clinique, rééducatif, professionnel du danseur. Une synthèse sera faite enfin d’envisager le moment judicieux de l’intervention ainsi que l’avenir professionnel du danseur.
  • Une meilleure compréhension des mécanismes physiopathologiques pourrait permettre une prévention secondaire plus adaptée.
  • Une bonne ergonomie des matériels notamment au niveau des sols, pour diminuer les impacts, et donc les pressions. Une gestion des entraînements, des efforts dans la durée, mais aussi de l’évolution professionnelle.
  • Des examens préalables à une orientation dans une formation à but professionnel devraient être systématiques et réalisés par une équipe pluridisciplinaire. Un suivi régulier sera entrepris a minima à chaque période clé de la formation. Plus tard, des examens seront réalisés afin d’évaluer les capacités adaptives du danseur et de la danseuse. Des conseils préventifs seront prodigués à divers moments de la carrière du danseur, des choix formatifs et professionnalisants réalistes seront proposés avec leur financement. Il serait judicieux de prévoir très précocement au cours de la formation un ensemble d’équivalences et de facilités pour que les danseurs connaissant des problèmes soit au cours de leur formation de haut niveau, soit au cours de leur carrière, puissent avoir un parcours professionnel.
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