Arpège

Nom masculin.
Italien arpeggio ; de arpa, harpe, parce que cet instrument paraît avoir donné lieu aux premiers arpèges qu’on ai faits.

Accord dont les notes sont entendues successivement, au lieu de l’être simultanément.
Les instruments à vent ne pouvant donner qu’un son à la fois, les vions deux, et la harpe, le piano ; ne rendant que des sons de peu de durée, on est obligé, pour soutenir l’harmonie, de jouer alternativement chacune des n otes qui composent les accords dont fait usage. C’est ce qu’on appelle arpéger ou faire des arpèges.
Les arpèges se font généralement sur les violons, le piano, la harpe, en allant du grave vers l’aigu, et revenant sur les mêmes notes de l’aigu au grave. Les instruments à archet peuvent facilement exécuter les arpèges ; il n’en est pas de même des instruments à vent, aussi leur en fait-on faire rarement, et avec des modifications qui les simplifient. Seuls, le saxophone, la flûte, la clarinette et le basson, peuvent arpèger convenablement. Les arpèges donnent à la mélodie de la légereté et de la grâce.
Dictionnaire 1900

 

Voyez Arpeggio.
Dictionnaire de musique, Charles Soullier, 1880

 

De l’italien arpegio et arpa, harpe.
Manière de faire entendre successivement tous les sons qui entrent dans la composition d’un accord, au lieu de les frapper simultanément. Le piano et la harpe ne pouvant rendre que des sons qui ne durent pas, on est quelquefois obligé, pour soutenir l’harmonie, de frapper plusieurs fois et l’une après l’autre les touches ou les cordes de ces instruments. Ce qu’on fait par nécessité, on le fait aussi par goût ; Il y a des instruments qui ne peuvent faire entendre que deux sons à la fois, comme le violon, le violoncelle et la viole, et d’autres qui n’en peuvent rendre qu’un seul, comme tous les instruments à vent. Si donc, l’on veut faire entendre sur ces instruments une harmonie pleine, on est obligé de jouer, alternativement sur chacune des notes qui composent les accords dont on fait usage. C’est ce qu’on appelle arpéger ou faire des arpéges.
Les arpéges se font plus souvent sur le violon, le violoncelle, le piano et la harpe, en allant du grave à l’aigu, et revenant sur les mêmes notes de l’aigu augrave.
Les arpèges ne peuvent être exécutés avec la même facilité par les instruments à vent que par les instruments à archet. Aussi ne leur en fait-on faire que très rarement et avec des modifications qui les simpli- fient. La flûte et la clarinette sont presque les seuls instruments à vent qui puissent arpéger convenablement.
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

 

Exécution successive, bien que très rapprochée, des notes d’un accord (accord arpégé). Plus rarement se dit également de la répartition horizontale des notes d’un accord sur une ou plusieurs octaves. Avec la gamme, l’arpège forme la base de la virtuosité dans la musique classique.

 

Nom masculin

Exécution successive et non simultanée des notes d’un accord. Le mot, qui dérive du jeu de la harpe, s’écrivait autrefois avec une H. L’Arpège ou arpègement figurait aux XVIIe et XVIIIe siècle parmi les ornements que le compositeur prescrivait par des signes variables ou que l’exécutant introduisait à son gré. D’Anglebert (1689) et Rameau (1731) en France, Gottlieb Muffat (1727) en Allemagne, Dieupart (1740)  en Angleterre le marquent par une barre oblique traversant la queue de la note inférieure ou supérieure, selon que l’arpège doit s’exécuter en montant ou en descendant :

 

 

 

Chambonnières (1760), Couperin (1717), en France, Fischer (1696) et Bach, en Allemagne, emploient un trait vertical ondulé qu’ils placent avant l’accord et qu’ils terminent par un crochet tracé à la base ou au sommet, selon le sens à donner à l’arpège. Ce signe, sans le crochet, a prévalu dans l’usage moderne, où il figure toujours l’Arpège ascendant. L’Arpège s’exécute sur tous les instruments, mais convient particulièrement à quelques-uns. Il se produit soit en brèves durées et en accords presque simultanés, soit en accords décomposés embrassant une étendue de plusieurs octaves, soit sous l’aspect de battertes diverses. Il donne sur le piano, par le jeu alterné des deux mains, de puissants effets de sonorité :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

On pratique sur les instruments à archet tous les arpèges qui proviennent de la décomposition d’accords à triple et quadruple cordes, exécutables sur ces instruments. Les compositeurs modernes en ont élargi l’emploi bien au-delà des seules considérations de l’accompagnement, et ils les ont fait concourir tantôt à l’expression de sentiments poussés au plus haut degré d’exaltation et tantôt à des effets descriptifs. C’est dans cette dernière acception que le mouvement incessant de grands arpèges montants et descendants forme dans L’Etranger, de V. Vindy, par une peinture musicale saisissante des vagues qui s’élèvent et s’abaissent, le motif-type de l’Océan :

 

 

 

 

Dictionnaire de musique Michel Brenet, 1936

 


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