Arne (Thomas-Augustin)

Docteur en musique, eut pour père un tapissier de Londres, et naquit au mois de mars 1710. Destiné par ses parents à la profession d’avocat, il fut mis au collège d’Éton, où ses études se ressentirent des distractions que lui causait déjà son penchant pour la musique. Ce penchant devint bientôt une passion insurmontable ; et malgré les obstacles que lui opposait sa famille, il parvint à se livrer à l’étude du violon sous la direction de Festing, et à celle du clavecin et de la composition. Son premier essai fut la musique d’une farce intitulée Tom Thum, ou l’opéra des Opéras, représenté sur le théâtre de Haymarket, en 1733.
En 1738, il fit jouer son opéra de Comus, qui est considéré en Angleterre comme un excellente production. Arne eut du moins le mérite d’y mettre un cachet particulier, et de ne point se horner, comme tous les compositeurs anglais de cette époque, à imiter Purcell ou Haendel. Vers le même temps, il épousa Cécile Young, élève de Géminiani et cantatrice distinguée du théâtre de Drury-Lane. En 1744, il fut attaché comme compositeur au même théâtre. Depuis lors, jusqu’en 1776, il donna plusieurs opéras qui eurent presque tous du succès, et qui le méritaient ; car, si l’on ne trouve point une grande originalité d’idées dans les productions d’Arne, ni beaucoup d’expression dramatique, on y reconnaît du moins de l’élégance et du naturel dans les chants, de la correction dans l’harmonie, et des détails agréables dans les accompagnements. Ses airs ont quelquefois, il est vrai, un peu de la roideur qui semble inséparable de la langue sur laquelle il travaillait ; mais il les adoucissait autant que cela se pouvait par un heureux mélange du style italien et des mélodies écossaises. En somme, Arne est le musicien le plus remarquable qu’ait produit l’Angleterre dans le dix-huitième siècle. Il a composé aussi des oratorios, mais il ne fut pas si heureux dans ce genre de composition qu’au théâtre. Il ne pouvait en effet lutter sans désavantage contre la réputation de Haendel ; car, outre qu’il n’avait point la fertilité d’invention de ce grand homme, ses chœurs sont d’une faiblesse que ne comporte pas cette espèce de drame. Malgré l’admiration des Anglais pour Haendel, leurs biographes ont essayé de démontrer que le peu de succès des oratorios d’Arne a été causé par l’infériorité des moyens d’exécution dont il pouvait disposer, comparés à ceux de son modèle. Arne est mort d’une maladie spasmodique, le 5 mars 1778.
Voici la liste de ses ouvrages :
  1° Rosamonde, en 1733.
  2° L’Opéra des Opéras, 1733.
  3° Zara, 1736.
  4° Comus, 1738.
  5° Theblind Beggar of Bethnal Green (Le Mendiant aveugle de Bethnal Green).
  6° Fall of Phacton (La Chute de Phaéton)
  7° King Pepin’s Campaign (La Campagne du roi Pépin), 1745.
  8° Don Saverio, 1749.
  9° Temple of Dulness (Le Temple de la Paresse), 1745.
  10° Britannia, 1744.
  11° Elisa, 1750.
  12° Cimona.
  13° Arlaxerces, 1762, gravé en partition.
  14° Elfrida.
  15° KingArthur (Le Roi Arthur).
  16° The Guardian outwitted (Le Tuteur dupé). 1765, gravé en partition.
  17° The Birth of Hercules (La Naissance d’Hercule), 1766, gravé en partition.
  18° Achilles in petticoats (Achille à Seyros).
  19° Thomas and Sally, gravé en partition.
  20° The Choice of Harlequin (Le Choix d’Arlequin).
  21° Syren (La Syrène).
  22° The Ladies frolick (Les Femmes gaillardes), en 1770, gravé en partition.
  23° L’Olympiade, opéra italien. Ses oratorios sont : Alfred, 1740 ; Judith, 1764, Tripto-Portsmouth, gravé à Londres. Tous ces ouvrages ont été publiés chez Walsh et autres éditeurs de Londres, en extraits ou en partitions complètes. Il a fait graver aussi pour la chambre :
•    1° Colin and l’hoebe (Colin et Phébé), dialogue, 1745.
•    2° Ode on Shakespeare (Ode sur Shakespeare).
•    3° Song in the Fairytale.
•    4° The oracle or the Resolver of questions, with 32 pages of songs, 1763.
•    5° Mayday (Le premier Jour de Mal).
•    6° Nina books of select English songs (Neuf livres de chansons anglaises).
Madame Arne, femme du compositeur, était excellente cantatrice et brillait dans les opéras de Haendel : elle est morte vers 1765.
Fétis


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