Arnaud (L’abbé François)

Né à Aubignan, près de Carpentras, le 27 juillet 1721, entra de bonne heure fans l’état ecclésiastique. Il vint à Paris en 1752, et fut pendant quelque temps attaché au prince Louis de Wurtemberg, qui était alors au service de France. En 1765, il obtint l’abbaye de Grandchamp ; dans la suite il eut la place de lecteur et de bibliothèque de Monsieur, et la survivance de la place d’historiographe de l’ordre de Saint-Lazare : il mourut à Paris le 2 décembre 1784. Il avait été reçu membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1762, et de l’Académie française, le 16 mai 1771.
L’abbé Arnaud joignait à beaucoup d’instruction un goût très vif pour les beaux-arts. Il fut un chaud partisan de Gluck, et prit part à la guerre musicale entre les Gluckistes et les Piccinistes. La Harpe, Marmontel et quelques autres littérateurs, qui s’étaient mis à la tête de ceux-ci, sans savoir pourquoi, trouvèrent dans l’abbé Arnaud un antagoniste redoutable, qui avait sur eux l’avantage d’entendre la question. Il écrivit pour cette querelle quelques brochures anonymes et plusieurs articles dans le Journal de Paris. On ne peut reprocher à l’abbé Arnaud que d’avoir vanté jusqu’à l’exagération l’utilité de la déclamation lyrique, et d’avoir méconnu le charme delà mélodie.
Voici la liste de ses écrits qui ont la musique pour objet :
  1° Lettre sur la Musique à monsieur le comte de Caylus ; Paris, 1754, in-8, 36 pages. (Voyez. Journ. Des Sav. De 1754, p. 175.) Cette lettre a été insérée par La Borde dans son Essai sur la Musique, t. III. P. 551 ; Arteaga eu a donné une traduction italienne dans ses Rivoluzioni del teatro musicale italiano, t. III, p. 243.
  2° Réflexions sur la musique en général, et sur la musique française en particulier ; Paris, 1754 ; in-12.
  3° Quelques morceaux dans les Variétés littéraires, publiées en société avec Suard, Paris, en 1808, 3 vol. in-8° ; on y trouve les morceaux suivants, relatifs à la musique : Tome 1er, Lettre sur la musique (à M. de Caylus) ; Lettre sur un ouvrage intitulé : Il Teatro allamoda. Tome II : Essai sur le mélodrame ou drame lyrique. Traduction manuscrite d’un livre sur l’ancienne musique chinoise. Lettre à Mme d’Augni et à la comtesse de B., sur l’Iphigénie de Gluck. La soirée perdue à l’Opéra. Lettre d’un Ermite de la forêt de Sénart, avec la réponse. Lettre au P. Martini, avec la réponse. Profession de foi en musique, d’un amateur des Beaux-arts, à M. de la Harpe. Lettre sur l’Iphigénie en Tauride de Gluck. La plupart de ces morceaux avaient été publiés précédemment dans les Mémoires pour servir à l’histoire de la révolution opérée dans la musique par M. le Chevalier Gluck.
Fétis


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