Armure

V. Altération.

 

Nom féminin

Réunion en tête de la portée, après la clef et avant le chiffre de mesure, des accidents qui expriment les altérations constitutives du ton du morceau. Les signes ainsi placés ont une action permanente, qui subsiste, sauf les altérations accidentelles, jusqu’à un changement d’Armure. On reconnaît le ton du morceau par l’armure de la clef, qui est la même pour le ton majeur et son relatif mineur. Les dièses constitutifs du ton s’inscrivent en montant, et les bémols, en descendant de quinte en quinte, selon l’enchaînement des tonalités :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il était d’usage, aux XVIIe et XVIIIe siècle, de répéter l’accident à l’armure de la clef sur les deux lignes correspondant aux notes dont la tonalité exigeait l’altération :

 

 

 

 

On se dispensait quelquefois, dans les copies ms, de répéter l’armure à chaque portée de la même page.
L’usage des instruments à vent dits transpositeurs entraîne l’emploi d’armures conventionnelles qui répondent au doigté de l’instrument, mains non à la tonalité du morceau, et qui jettent une grande complication dans la partition d’orchestre. Un instrument en si b, par exemple, fait entendre le si b lorsque sa notation indique un ut et sonne en conséquence soit à la seconde majeure au-dessous, soit à la 7e mineure au-dessus de la note écrite. Son armure comporte deux bémols en moins ou deux dièses en plus que le ton réel. La concordance de l’armure réelle et de l’armure conventionnelle s’établit en des tableaux que fournissent pour chaque variété d’instruments transpositeurs les traités d’instrumentation.

Exemple :

 

 

 

 

 

La fréquence des modulations, dans la musique moderne, en multipliant les changements d’armure et les altérations accidentelles a créé des difficultés de lecture que quelques compositeurs contemporains ont écartées par la suppression pure et simple de l’armure. Parmi les œuvres ainsi notées, on peut citer le Psaume LVII, de Ch Tournemire (1912), et les trois premiers numéros des Goyescas pour piano, de Enrique Granados (1912), Tonalité, Transposition)
Dictionnaire de musique Michel Brenet, 1936


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