Armstrong (Louis Daniel) dit aussi Pops et Satchmo

Musicien de la Nouvelle-Orléans (1900-1971). Né dans une famille très pauvre, il chante avec quelques gamins dans les rues de sa ville natale avant d’être envoyé, pour une faute bénigne, dans une maison de redressement (1913), où il apprend à jouer de la trompette. Libéré à quatorze ans, il trouve du travail dans les cabarets de Storyville. Trompettiste et chanteur, engagé dans l’orchestre de Kid Ory, Fate Marable, Zutty Singleton et Tom Anderson en 1918. Après la fermeture de Storyville, il est engagé sur les river-boats qui sillonnent le Missipi, de 1920 à 1922, puis dans l’orchestre de King Oliver, vedette du Lincoln Garden à Chicago (Le créole Jazz Band). Il travaille ensuite avec Ollie Powers (1924) et à New-York, avec le Fletcher Henderson, en 1924. Il y accompagne les chanteuses de blues Ma Rainey, Bessie Smith et Clarence Williams. En 1925, il forme le premier Hot Five à Chicago, avec Johnny Dodds (clarinette), Kid Ory, John Saint-Cyr et Lilian Armstrong (piano), et enregistre ses premiers disques sous son nom. En 1926 il fait partie de l’orchestre de Carrol Dickerson, puis dirige la formation du Sunset café. Un an plus tard, sans abandonner totalement la formule du Hot Five, il dirige le Hot Seven (avec John Thomas, qui remplace Kid Ory, Johnny Dodds, Lil Armstrong, Pete Briggs au tuba et Baby Dodds) qui participe à de nouvelles séances d’enregistrement. Après le Sunset Café, en 1928 il se produit au Warwick hall, avec Earl Hines au piano et Zutty Singleton, puis retrouve Carrol Dickerson au Savoy Ballroom. Il est alors considéré par les musiciens et le public comme le meilleur instrumentiste de sa génération, et à partir de 1929, sa carrière prend une dimension internationale. A la tête de son orchestre il se produit à New York, au théâtre Auburn, au Savoy, au Connie’s Inn et devient l’idole de Harlen. Il prend la tête du groupe de Luis Russel, avec qui il grave de nombreux disques. En 1930, il se trouve en Californie avec le Sebastien Cotton Cluv, dont fait partie Lionel Hampton, encore batteur, et Lawrence Brown. Il joue aussi avec Les Hite, puis s’embarqua pour l’Europe en 1932. Il est reçu triomphalement au London Palladium et, de retour aux Etats-Unis, se fait accompagner par l’orchestre de Chick Webb. L’année suivante, il joue en Grande-Bretagne, en Scandinavie, en Hollande et à la salle Pleyel à Paris (1934). Le mauvais état de ses lèvres l’oblige à interrompre sa tournée. Les triomphes vont se succèder. Il se produit à la tête de son gran dorchestre, mais enregistre avec des entourages divers, en particulier avec la chorale de Lyn Murray (1938), avec Jimmy Dorsey, avec les Mills Brothers, avec Fats Waller (pour la radio), avec Sidney Bechet (1940), et au Metropolitan Opéra, avec les plus grands solistes du moment (1944) : Coleman Hawkins, Jack Teagarden, Barney Bigard, Roy Eldridge, Lionel Hampton, Art Tatum, Al Casey, Oscar Pettiford, Big Sid Catlett. Après 1947, il se produit sur scène avec un eformation de type néo-orléanais. Au trombone se succéderont Jack Teagarden, Trummy Young, Big Chief Russel Moore, Tyree Glenn ; à la clarinette, Barney Bigard, Bob McCracken, Joe Darensbourg, Edmund Hall, Buster Bailey, Peanuts Hucko, Eddie Shu ; au piano, Earl Hines, Dick Cary, Billy Kyle, Marty Napoleon ; à la basse, Arvell Shaw, Mort herbert, Billy Cronk ; à la batterie Sid Catlett, Cozy Cole, Berrett Deems, Danny Barcelona ; comme chanteuse, Velma Middleton, puis Jewell Brown. Les tounées s’enchaînent avec régularité. Il est natamment le héros du festival de Nicee (1948), du Mardi-gras de la Nouvelle-Orléans (1949), du festival de Newport (1957, 1958, 1960, 1961) ; il visite l’Europe pratiquement chaque année, le Japon (1953), l’Australie (1954), le Ghana (1957 et 1960), la Jamaïque (1957), l’Amérique latine (1957), l’Europe de l’Est (1965).
Parallèlement à ses concerts, il enregistre des œuvres en tout genre. Outre son répertoire habituel, une autobiographie musicale où il rejoue ses principales créations (1957), il adapte aussi un grand nombre de chansons populaires : Blue-berry Hill (1949), la Vie en rose et C’est si bon (1950), Kiss of fire (1952), Hello Dolly (1963). Il joue et chante avec Bing Crosby, Danny Kaye, Frank Sinatra et Ella Fitzgerald (1956), avec Leonard Bernstein (1956), interprète des negro spirituals (The Good Book, 1958), collabore avec Duke Ellington (1961).
Louis Armstrong a participé à de nombreux films. Parmi eux, citons :You rascal you (1930), Rhapsody in black and blue (1932), Pennies from heaven (1936), Artists and Models (1937), Doctor Rhythm (1938), Goin’places (1939), Cabin in the sky (1942), Jam session (1944), Atlantic City (1944), Pillow to post (1945), A song is born (1947), Courtin trouble (1948), The Strip (1951), Here comes the groom (1951), Botta e riposta (1951), Blind Alley (1952), la Route du bonheur (1952), Glenn Miller Story (1954), The Five Pennies (1959), The Beat generation (1959), Paris blues (1960), Louis Armstrong (1962), A man called Adam (1966).
Improvisateur génial, Louis Armstrong est le personnage principal du premier demi-siècle de jazz. Formé à l’école de La Nouvelle-Orléans, son style à la trompette s’épura par la suite et s’enrichit pour atteindre la perfection. Disposant d’une technique unique, c’est un paraphraseur très inventif, dépouillant un thème pour n’en conserver que l’essentiel, avant de s’envoler en de splendides variations dans lesquelles il crée une mélodie neuve, infiniment plus belle que celle qui luisert de tremplin. Une sonorité splendide, éclantante et brillante donne à ses solos un relief particulier, qu’il accentue par un large vibrato. Il joue avec puissance, attaque avec force et précision chacune de ses notes, en articulant ses phrases sur les temps avec une logique et un équilibre qui placent sa musique au même rang que celle des plus grands maîtres de tous les temps. Chanteur, il développe des idées musicales identiques à celles qu’il traduit à l’aide de sa trompette. Sa voix enrouée et voilée apporte un cachet original à ses vocaux, qui, pour être moins grandioses que ses solos instrumentaux, contiennent autant d’émotion, d’inspiration et de swing ; ils lui ont permis d’être aussi apprécié par le grand public que par les musicologues. Chimes blues (avec King Oliver, 1923), Saint Louis blues (avec Bessie Smith, 1925), Cornet Shop Suey (1925), Potato head blues (1927),
dictionnaire jazz 1967


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