Arlequinade

Pièce de théâtre

Lorsque des comédiens italiens vinrent pour la première fois s’établir à Paris, ils importèrent chez nous, sur leur théâtre, les personnages comiques de leur pays, en tête desquels se trouvait Arlequin. Cet Arlequin était presque toujours le principal héros de leurs comédies, et les théâtres de la Foire, les imitant en cela, transportèrent bientôt Arlequin sur leurs scènes populaires, si bien que pendant plus d’un demi-siècle tous les personnages de la comédie italienne prirent leurs ébats sur tous théâtres secondaires. L’habitude était si bien prise que, même lorsque les comédiens italiens abandonnèrent les pièces de leur pays pour se vouer au genre de la comédie française, plusieurs auteurs continuèrent d’employer le type d’Arlequin, entre autres Saint-Foix, Marivaux et Florian. Ce sont les pièces de ce genre qui prirent le nom d’Arlequinades. Aujourd’hui, on ne désigne ainsi que les petites pantomimes dans lesquelles seules reparaissent ces anciens personnages aimés de nos pères : Arlequin, Pierrot, Cassandre, Léandre, et Colombine.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d ‘Arthur Pougin, 1885.

 

Genre de pièces de théâtre où jouait Arlequin (Voyez ce mot) et dont l’origine remonte en France au rétablissement de la comédie italienne à Paris en 1716. Depuis cette époque jusqu’en 1812, on compte un millier de pièces à arlequin. Le rôle d’arlequin exigeait beaucoup de vivacité, de naturel, de grâce, de souplesse. Aucun personnage n’a été mis plus souvent sur la scène et plus diversement.
On l’a exposé sous tous les aspects, placé dans toutes les positions. On le retrouve, ainsi que Colombine, qu’il épouse généralement, dans des pièces de genres différents : comédies, opéras-comiques, vaudevilles, parodies, pantomimes, farces, etc.

Encyclopédie de l’art dramatique  C.-M.-Edmond Béquet - 1886


 

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