Aristoxène

Musicien né en Italie

Musicien, fils du musicien Mnésias, né à Tarente en Italie, vivait sous Alexandre le Grand et sous ses premiers successeurs. Il cultiva la philosophie et la musique avec succès. Suidas dit qu’il avait composé quatre cents cinquante-trois volumes ; dont il n’est parvenu jusqu’à nous que ses Eléments harmoniques, en trois livres. C’est le plus ancien traité de musique que nous ayons. Quoique disciple de Xénophile, philosophe Pythagoricien, Aristoxène attaqua le système musical de Pythagore : il soutint qu’aux règles mathématiques et aux raisons de proportion que ce philosophe admettait seulement pour juger la musique, il fallait joindre le jugement de l’oreille, à laquelle appartient principalement de régler ce qui concerne la musique. Mais ce système, qui paraît au premier coup d’œil être d’une grande simplicité, n’en a dans le fond que l’apparence. Car en proposant, par exemple, de prendre la moitié d’un ton, que proposait Aristoxène ? Rien, dit M. Rousseau de Genève, sur quoi l’oreille pût porter un jugement fixe. Ou il ne savait ce qu’il voulait dire, ou il proposait de trouver une moyenne proportionnelle entre 8 et 9. Or cette moyenne proportionnelle est la racine carrée de 72 ; et cette racine carrée est un nombre irrationnel. Il n’y avait aucun autre moyen possible d’assigner cette moitié de ton, que par la géométrie ; et cette méthode géométrique n’était pas plus simple que les rapports de nombre à nombre calculés par les Pythagoriciens. Du reste, le système d’Aristoxène, du nom de leur maître, comme on appela Pythagoriciens ceux qui suivaient le système de Pythagore. Ces deux partis disputèrent beaucoup sur la musique, et furent très renommés dans l’antiquité.

Dictionnaire des artistes ou Notice historique et raisonnée des architectes, peintres, graveurs, sculpteurs, musiciens, acteurs et danseurs. Ouvrage rédigé par M. l'Abbé de Fontenai. 1776

 

Philosophe et musicien grec né à Tarente vers 350 avant Jésus-Christ, était disciple d’Aristote. Il avait, selon Suidas, composé 453 ouvrages. Il ne reste de lui que des Eléments harmonique, en 3 livres, et un Fragment sur le rythme. Aristoxène n’admettait pour juge en musique que l’oreille et rejetait les calculs mathémathiques des Pythagoriciens.

Biographies des musiciens célèbres, 1884, Valenciennes


 

Imprimer

Association

Faire un don
Adhérer

Formation Médecine des arts-musique

Cursus Médecine des arts-musique