Archiloque

Poète et musicien

Né à Paris vers la vingt-neuvième olympiade, la six soixante-quatrième année avant Jésus-Christ. Il est également célèbre pour la poésie et pour la musique ; nous ne le considérons ici que sous ce dernier rapport. On trouve dans Plutarque un passage remarquable qui le concerne. Ce philosophe lui attribue l’exécution musicale des vers iambiques, dont les uns ne font que se prononcer pendant le jeu des instruments, au lieu que les autres se chantent. Ce passage, dit M. Burette, nous apprend que dans la poésie iambique, il y avait des iambes qui n’étaient que déclamatoires, qui ne daisaient que se réciter ou se prononcer ; et qu’il y en avait d’autres qui se chantaient. Mais ce que ce même passage offre peut-être de moins connu, c’est que ces iambres déclamatoires étaient accompagnés des sons de la cithare et des autres instruments à percussion ou à cordes. Il reste à savoir de quelle manière s’exécutait un tel accompagnement.

Selon toutes les apparences, le joueur de cithare ne se contentait pas de donner au poète, ou à l’acteur, le ton général de sa déclamation, et de l’y soutenir par la monotonie de son jeu ; mais, comme le ton du déclamateur variait, suivant les divers accidents qui modifiaient la prononciation pouvait se noter, il fallait que l’instrument de musique fit sentir toutes ces modifications, et marquât exactement le rythme ou la cadence de la poésie qui lui servait de guide, et qui, en vertu de cet accompagnement, quoique, non chantée, en devenait beaucoup plus expressive et plus affectueuse.
A l’égard de la poésie chantante, l’instrument qui l’accompagnait s’y conformait servilement et ne faisait entendre que les mêmes sons entonnés par la voix du musicien.

Dictionnaire des artistes ou Notice historique et raisonnée des architectes, peintres, graveurs, sculpteurs, musiciens, acteurs et danseurs. Ouvrage rédigé par M. l'Abbé de Fontenai. 1776


 

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