Aquarelle

Peinture à l'eau

Terme d'art plastique

Dessin au lavis et de plusieurs couleurs, pour lequel on emploie des couleurs transparentes et ayant le moins possible d’épaisseur. Les peintres du dix-huitième siècle n’employaient l’aquarelle qu’à l’état de lavis.
Edouard Rouveyre. Comment apprécier les croquis, esquisses, études, dessins, tableaux, aquarelles, pastels, miniatures.. Librairie G. Baranger fils, 1911

 

Peinture à l’eau ; procédé de peinture dans lequel on utilise des couleurs légères et transparentes, principalement des laques, qu’on délaye dans de l’eau. Les pinceaux employés pour l’aquarelle sont le condor, le putois, la marte. On fait de l’aquarelle sur papier, sur vélin, sur soie, sur ivoire. On fabrique des papiers spéciaux fortement collés à gros grains, afin d’obtenir des tons couverts de granulations ou de points blancs, ce qui ajoute de la fraîcheur aux tons de l’aquarelle, qui doit être enlevée par une main leste et habile. Jamais l’aquarelle n’a été aussi en faveur qu’à notre époque ; nos plus grands maîtres contemporains n’ont pas dédaigné ce genre ; nos salons annuels, de même que nos expositions universelles, nous ont montré des œuvres extrêmement remarquables, et beaucoup de nos lecteurs se rappellent sans aucun doute l’exposition des aquarelles de la rue Lepelletier qui montraient des interprétations superbes des fables de la Fontaine signées par des artistes tels que E. Lami, Gérôme, Vibert, Moreau, Ed. Detaille, Leloir, Veyrassat, Lemaire, Garnier, Jacques, etc. Les Anglais sont grands amateurs d’aquarelles, ils possèdent une école qui fournit des productions étourdissantes et ont de nombreuses sociétés de water colours. On utilise beaucoup l’aquarelle pour peindre des éventails, des écrans, etc. Autrefois les lavis à l’encre de Chine ou à la sépia étaient classés parmi les aquarelles ; on appelle aujourd’hui ce dernier genre Lavis et Sépia.

Dictionnaire de l’art, de la curiosité et du bibelot
Ernest Bosc, Paris, Librairie de Firmin-Didot et Cie, 1883

 

Mot qui vient de l’italien.

En Italie, on donne généralement le nom d’acquarello aux couleurs détrempées dans l’eau, de sorte que ce nom s’applique à la détrempe et à la gouache, comme au lavis fait avec des eaux colorées ; mais en France, nous appelons spécialement aquarelle le lavis fait avec différentes couleurs.

Dans l’aquarelle, comme dans toute espèce de lavis, la couleur doit être essentiellement transparente et préparée avec de l’eau gommée pour la fixer. Les diverses teintes qu’on obtient dans l’aquarelle résultent de la blancheur du fond qui est modifié par la couleur dont l’eau est imprégnée. Les cartons si connus de Jules Romain sont exécutés à l’aquarelle.

Dans la gouache ou la détrempe, les couleurs sont également délayées dans l’eau, soit gommée, soit mêlée avec de la colle ; mais cette espèce de peinture diffère de l’aquarelle en ce qu’elle se fait avec des couleurs opaques, et que le fond sur lequel on travaille disparaît en entier, en sorte qu’on peut peindre la gouache et la détrempe sur un fond quelque obscur qu’il soit.

Dictionnaire de l'Académie des Beaux-Arts. Tome II
Paris, Typographie de Firmin Dido Frères, Fils et Cie, 1868


 

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