Apophetus

s.m.
Ce qui reste d’un ton majeur après qu’on en a retranché un limma, qui est un intervalle moindre d’un comma que le semi-ton majeur. Par conséquent l’apotome est d’un comma plus grand que le semi-ton moyen. (Voyez Comma, Semi-Ton.)
Les Grecs, qui n’ignoraient pas que le ton majeur ne peut, par des divisions rationnelles, se partager en deux parties égales, le partageaient inégalement de plusieurs manières. (Voyez Intervalle.)
De l’une de ces divisions, inventée par Pythagore, ou plutôt par Philolaüs son disciple, résultait le dièse ou limma d’un côté, et de l’autre l’apotome, dont la raison est de 2048 à 2187.
La génération de cet apotome se trouve à la septième quinte ut dièse en commençant par ut naturel le plus rapproché est précisément le rapport que je viens de marquer.
Les anciens donnaient encore le même nom à d’autres intervalles ; ils appelaient apotome majeur un petit intervalle que M. Rameau appelle quart de ton harmonique, lequel est formé de deux sons, en raison de 125 à 128.
Et ils appelaient apotome mineur l’intervalle de deux sons, en raison de 2025 à 2048, intervalle encore moins sensible à l’oreille quele précédent.
Jean de Muris et ses contemporains donnent partout le nom d’apotome au semi-ton mineur, et celui de dièse au semi-ton majeur.
Dictionnaire de musique, Jean-Jacques Rousseau, 1767


Médecine des Arts®    
715 chemin du quart 82000 Montauban (France)
Tél. 33 (0)563200809 Fax. 33 (0)563912811
E-mail : mda@medecine-des-arts.com

Imprimer

Association

Faire un don
Adhérer

Formation Médecine des arts-musique

Cursus Médecine des arts-musique