Antibiogramme
Technique d’étude de la sensibilité d’une souche bactérienne aux antibiotiques. Elle permet une appréciation des concentrations minimales inhibitrices (C.M.I) des antibiotiques vis-à-vis de la souche testée. Il est habituel que le laboratoire fournisse une « interprétation logique » à l’appréciation des C.M.I. ; le résultat de l’antibiogramme indique alors si la souche est « sensible, intermédiaire ou résistante » aux antibiotiques selon les définitions suivantes :
Une souche sensible est une souche dont la C.M.I. est inférieure aux concentrations qui peuvent être atteintes dans l’organisme par un traitement à dose habituelle par voie générale.
Une souche intermédiaire (ou limite) est une souche qui peut être atteinte soit par un traitement local, soit par augmentation des doses par voie générale ou par une concentration physiologique particulière (bile, urine, etc.).
Une souche résistante est une souche qui ne répondra probablement pas au traitement quel qu’en soit le type. La C.M.I. est supérieure aux concentrations, maximales que l’on pourrait obtenir, ans être toxique.
Les résultats de l’antibiogramme ne sont généralement disponibles que 48 heures après la date du prélèvement qui permet d’isoler la bactérie pathogène des produits pathologiques. Ce délai peut être encore plus grand pour des bactéries poussant lentement. Cependant la connaissance des résistances naturelles aux antibiotiques permet, avant les résultats de l’antibiogramme, de prescrire immédiatement un traitement souvent adapté.
Dico de bactériologie, 1988
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