Anasarque

Du grec, ana, à travers, et sarx, chair.
Infiltration généralisée de sérosité dans le tissu cellulaire placé sous la peau, qui par suite présente une enflure plus ou moins prononcée. La peau est généralement pâle et froide et peut être déprimée partout en godet par la pression du doigt. Cette dépression persiste un moment et peut même être sentie en passant au-dessus de la pulpe du doigt, les yeux étant fermés. La généralisation distingue l’anasarque de l’œdème, qui est une infiltration localisée. L’anasarque peut être primitive. Elle est alors due au froid. Plus souvent elle est secondaire : on l’observe dans les maladies de cœur (période souvent avancée), l’enflure alors débute par les pieds. Dans les maladies des reins (maladie de Bright), l’enflure commence au contraire d’ordinaire par les paupières. Dans les maladies du foie (cirrhose), l’ascite ou hydropisie du péritoine précède l’anasarque. Plus rarement, les maladies fébriles comme la rougeole et surtout la scarlatine (période de desquamation) ou le paludisme, s’accompagnent d’anasarque : il en est de même des états cachectiques (anémie profonde, tuberculose, cancer).
Dictionnaire médical Larousse 1900


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