Amateur

Pratique non professionnelle

terme de musique
Nom
Celui ou celle qui, sans faire sa profession de l’art musical, s’y exerce, s’y livre avec plaisir et y excelle même quelquefois. On peut être amateur de musique sans même être musicien, mais seulement par instinct musical, par goût, par sentiment. Les bons amateurs dans cette seconde catégorie, celle de ceux qui écoutent, sont moins rares que dans la première, celle de ceux qui exécutent ; et ce sont probablement eux qui ont fait dire les premiers avec la critique : Méfiez-vous d’un vin du cru et d’un concert d’amateurs.

 

Celui qui, sans être musicien de profession, fait sa partie dans un concert pour son plaisir et par amour pour la musique.
On appelle encore amateurs ceux qui, sans savoir la musique, ou du moins sans l’exercer, s’y connaissent, ou prétendent s’y connaître, et fréquentent les concerts.
Ce mot est traduit de l’italien dilettante.
Dictionnaire de musique, Jean-Jacques Rousseau, 1767

 

On nomme ainsi celui qui, sans être musicien de profession, fait sa partie dans un concert pour son plaisir et par amour pour la musique. — On appelle encore amateurs ceux qui, sans savoir la musique, ou du moins sans l’exercer s’y connaissent et fréquentent les concerts et les théâtres lyriques.
Ce mot est traduit de l’italien dilettante. (Voyez MÉLOMANIE.)
Dictionnaire de musique, Léon et Marie Escudier, 1872

L’ancien amateur de théâtre est une race aujourd’hui perdue. L’amateur de l’orchestre ou du parterre, qui ne manquait jamais d’aller voir Talma ou Mlle Mars dans un de leurs bons rôles, d’aller entendre soit Nourrit, soit Ellevion dans les ouvrages où ils se montraient réellement supérieurs, qui comparait le présent avec le passé, établissait le bilan des qualités et des défauts, jugeait avec ses souvenirs, avec les connaissances acquises, et aimait le théâtre comme on aime les lettres, la peinture et la musique, d’une affection sincère et basée sur ln’existe plus. On accorde trop aujourd’hui dans nos théâtres au côté extérieur, à l’effet plastique et pittoresque au luxe et à la recherche de la mise en scène pour que le plaisir du spectacle n’ait pas subi une modification profonde dans la façon dont il est ressenti. L’attention ne saurait être saisie de tant de côtés à la fois, et si le regard est incessamment sollicité par les mille détails, souvent puérils, d’une action scénique devenue beaucoup trop compliquée, il est évident que l’esprit n’a plus assez de liberté pour juger comme il conviendrait et la valeur de l’œuvre représentée et le talent de ses interprètes. Il en résulte que l’amateur, le vieil amateur, si intéressant, si intelligent, si bien au courant des traditions, si instruit dans l’art qu’il chérissait, a disparu de nos théâtres, et sans doute de telle façon qu’il n’y reparaîtra jamais.

Il existe une autre espèce d’amateur ; c’est celui qui joue la comédie pour le plaisir, « en société, » avec des gens du monde comme lui. Pendant le dix-huitième siècle les théâtres d’amateurs étaient très nombreux ; plusieurs ont acquis une véritable célébrité, et l’on sait à quel point furent fameux ceux de la duchesse du Maine, du duc d’Orléans, de Mme de Pompadour, et aussi de Marie-Antoinette, qui archiduchesse d’Autriche, dansait tout enfant des ballets à Schoenbrunn, et qui, plus tard, reine de France, jouait la comédie à Trianon. Dans un autre genre, il faut citer celui de Mlle Guimard, la célèbre danseuse, sur lequel se jouait un répertoire d’une saveur des pensionnats de demoiselles. Aux approches de la Révolution, les théâtres d’amateurs se multiplièrent à l’infini, et ce fut, dans toutes les classes de la société, une rage de jouer la comédie entre soi, pour son plaisir, sinon toujours pour celui des auditeurs. Les amateurs, qui généralement ne doutent de rien, abordaient d’ailleurs tous les genres, depuis la tragédie et l’opéra jusqu’à la comédie, à la bouffonnerie et au ballet. Les plus illustres de ces acteurs, couronnés ou titrés, ont trouvé des historiens et des artistes pour enregistrer leurs exploits par la plume ou les retracer par le crayon, et les deux gravures ci-jointes le prouvent suffisamment. Comme ils ne tiennent pourtant à l’art que par un fil très tenu, nous n’avons pas à nous en occuper davantage.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d ‘Arthur Pougin, 1885

 

Du latin amator
Celui qui aime les beaux-arts et même en pratique quelqu’un sans en faire profession. On joue la comédie en amateur lorsque, sans être acteur, on se livre à la pratique de l’art dramatique. Au féminin, on dit une femme amateur.

Encyclopédie de l'art dramatique / par C.-M.-Edmond Béquet - 1886


 

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