Adam (Adolphe-Charles)

Compositeur, 4 place de l’Oratoire, fils d’Adam Jean-Louis, né à Paris en 1803, élève de M. Boïeldieu. Il a publié 40 Œuvres pour le piano, et composé la musique de plusieurs ouvrages dramatiques tels que Caleb, La Batelière, Valentine, Guillaume Tell (vaudeville), L’Espionne, Isaure, et Pierre et Catherine. La partition de ce dernière ouvrage a été publiée chez Pleyel. M. Adam a obtenu, en 1824, une mention honorable, et en 1825 le 2° grand prix de composition musicale. Il donne des leçons de piano, et principalement d’harmonie et de composition.
Dictionnaire des artistes de l’école française au XIX°siècle de Charles Gabet, 1834

Fils de Jean-Louis (pianiste), compositeur, né et mort à Paris (1803-1856). Il fut pendant vingt ans l’un des soutiens les plus heureux et les plus féconds du genre de l’opéra-comique. Elève de Boieldieu pour l’harmonie et la composition, il obtint en  1825 le second prix au concours de l’Institut, et commença aussitôt à se faire connaître en écrivant la musique, souvent fort importante, de nombreux vaudevilles représentés au Gymnase, au Vaudeville et aux Nouveautés (le Baiser au porteur, le Mal du pays, la Dame jaune, M.Botte, etc.). Il réussit enfin à forcer les portes de l’Opéra-Comique, où il ne donna pas moins de vingt-six ouvrages, dont plusieurs obtinrent des succès retentissants et prolongés. Il faut surtout citer Pierre et Catherine (1829), le Chalet (1834), la Marquise (1835), le Postillon de Lonjumeau (1836), le Brasseur de Preston (1838), Régine (1839), la Rose de Péronne (1840), le Roi d’Yvelot (1842), Cagliostro (1844), le Toréador (1849), Giralda (1850), le Sourd (1853). Il se fit une réputation méritée comme compositeur de ballets en donnant à l’Opéra Giselle (1841), le Jolie Fille de Gand (1842), le Diable à quatre (1845), la Filleule des Fées (1849), Orfa (1852à, le Corsaire (1856).Adam eut la fâcheuse idée de prendre en 1847 la direction de l’Opéra-National devenu plus tard le Théâtre-Lyrique, où il se ruina. Il donna aussi à ce théâtre plusieurs ouvrages : la Poupée de Nuremberg, Si j’étais roi, le Bijou perdu, le Musetier de Tolède ; etc. Il a laissé de nombreuses compositions pour les musiques militaires, pour le piano, un Noël justement célèbre, des messes, des cantates, etc. Adam fut nommé membre de l’Académie des beaux-arts en 1844, et professeur de composition en1848. Cet artiste plein de grâce et d’élégance s’est fait connaître aussi comme écrivain musical, et a rempli les fonctions de critique au Constitutionnel et à l’Assemblée nationale. On a réuni en deux volumes, sous les titres de Souvenirs et Nouveaux Souvenirs d’un musicien, quelques-uns de ses intéressants travaux de critique musicale.

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