Achille Louis-Thomas

Descriptif : chanteur antillais

Né le 31 août 1909 à Fort-de-France (Martinique), il arrive à Paris à l’âge de dix-sept ans pour faire trois années d’études littéraires supérieures au lycée Louis-Legrand, tout en préparant une licence d’anglais à la Sorbonne. C’est pendant cette période qu’il reçoit un jour la révélation du negro spiritual chez ses cousines Jeanne et Paulette Nardal, deux jeunes femmes de la bourgeoise martiniquaise, issues d’une famille représentant le fleuron de l’élite intellectuelle noire de l’île.
C’est au cours d’une des nombreuses réunions littéraires données par ses cousines à leur domicile (7, rue Hébert, à Clamart) qu’il découvre un artiste noir américain de passage à Paris.
Depuis, cette passion du negro spiritual ne le quitte plus, et devient même partie intégrante de sa vie.
A partir de 1932, Louis-Thomas séjourne aux Etats-Unis, y enseigne le français dans les universités noires de Howard et d’Atlanta.
Ce faisant, il continue à préparer son agrégation d’anglais.
Revenu à Paris pour passer ses examens, il enregistre Swing Low Sweet Chariot accompagné par l’orchestre de Roger Guttinger. Cette interprétation irradie la ferveur spirituelle de son auteur, jouant le rôle le ôle de précurseur du negro spiritual en France.
La beauté mystique du chant religieux prend une dimension singulière sous sa voix de ténor léger, presque féminine, aux nuances subtiles et aux inflexions pathétiques.
En 1945, à la fin de la guerre, Louis-Thomas Achille est nommé professeur agrégé d’anglais au lycée du Parc, à Lyon, où il demeura jusqu’à sa retraite, en 1974.
En 1948, il fonde le Park Glee Club, chorale d’étudiants exclusivement vouée à la pratique intuitive du negro spiritual.
En 1987, il crée le Centre de documentation sur la musique sacrée afro-américaine. Il meurt le 11 mai 1944 dans sa ville adoptive.
(Le journal La Paix du samedi 19 janvier 1929 rend compte d’une conférence sur le chant nègre aux Etats-Unis, donnée le jeudi précédent à Fort-de-France par Mlle Jeanne Nardal, Conférence illustrée d’une audition de disques au phonographe et de plusieurs morceaux interprétés par un chœur de femmes artistes. Ceci n’est pas sans lien avec les disques de negro spiritual enregistrés à Paris en 1994 pour la marque Lumen par L. Th. Achille.)

Encyclopédie de la musique traditionnelle aux Antilles-Guyane par Aude-Anderson Bagoé. Ed. Lafontaine.


Médecine des arts est une marque déposée®
Copyright médecine des arts©

Médecine des Arts®    
715 chemin du quart 82000 Montauban (France)
Tél. 33 (0)563200809 Fax. 33 (0)563912811
E-mail : mda@medecine-des-arts.com
www.medecine-des-arts.com

Imprimer

Association

Faire un don
Adhérer

Formation Médecine des arts-musique

Cursus Médecine des arts-musique