Achille et Déidamie

Tragédie-opéra en cinq actes, avec prologue, poème de Danchet, musique de Champra, représentés à l’Académie royale de musique le 24 février 1735. Le prologue est consacré à une fête donnée à Quinault et à Lulli, qui, les premiers, avaient fait d’Achille un personnage d’opéra. Danchet et Campra étaient dans un âge avancé lorsqu’ils donnèrent cette pièce. Ce qui fait dire plaisamment à Roy le poète : « Achille et Déidamie l peste ! ce ne sont pas là des jeux d’enfants ! » La chute de cet opéra suggéra à l’abbé Desfontaines les observations suivantes : « Tous les Achilles chantants ont eu un destin malheureux, qu’à été brillant le sort ce même Achille, quand il s’en est tenu à déclamer. Le premier sortit en partie des cendres de Lulli, recueillies par Colasse ; mais on les trouva refroidies entre les mains de ce dernier musicien, qui avait ajouté trois actes à sa façon. Colasse ne se décourgea point, et, croyant réussir mieux de son chef, environ trente-cinq ans après, sa muse plus mûrie, soutenue d’un poète sage et grave, fit paraître Achille dans la compagnie de Polyxène et de Pyrrhus. Cet opéra n’eut trois ou quatre représentations, et le malheureux Achille se replongea dans son tombeau. On l’en a vu ressortit cette année sous de meilleurs auspices ; mais, comme s’il y avait une fatalité attachée à ce sujet, Achille, amant de Deidamie, n’a point été plus heureux qu’Achille amant de Polyxène. J’en conclu qu’Achille, enfant et Achille, père et vieux, ne sont pas dans leur point de vue, et qu’il y en a qu’un seul à peindre, qui est celui que Racine a mis sur la scène.
Dictionnaire lyrique, Félix Clément, Pierre Larousse, 1881


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