Abraham Bloemaert

Peintre né en 1567

Peintre né à Gorcum en 1567, mort à Utrecht en 1647. Son père, qui était architecte, ingénieur et sculpteur, le conduisit à Utrecht où il le mit à l’école des plusieurs peintres médiocres qui lui apprirent peu de chose : aussi compta-t-il comme perdu le temps qu’il passa chez eux. On peut dire qu’il ne dut qu’à lui seul toute sa renommée. Il étudia la nature et par la force de son génie, il se fit une manière d’opérer fort estimée. Il a traité tous les genres de peintures, mais ses paysages l’emportent sur tout le reste. Cet artiste était facile, abondant et gracieux, il entendait bien les draperies, possédait le clair-obscur, et l’on remarque que sa touche est libre. Ses tableaux sont souvent ornées de figures grandes comme nature et fort agréables. Si l’on avait quelques reproches à lui faire, ce ferait de n’avoir pas assez consulté le naturel, d’avoir peint quelquefois de pratique, et d’avoir conservé un goût de dessin qui tient trop de son pays. Presque tous ses ouvrages sont restés dans l’Allemagne ou dans les Pays-Bas : on n’en voit qu’un seul chez M. le duc d’Orléans. Ce tableau représente la prédication de S. Jean. Abraham Bloemaert fut marié deux fois, et il laissa trois fils, dont Cornelle Bloermaert, cet excellent graveur au burin était le plus jeune. Ce peintre eut pour disciple Cornelle Ploemburg. On a beaucoup et très bien gravé d’après lui, et il a gravé lui-même à l’eeau-forte une Junon.

Dictionnaire des artistes ou Notice historique et raisonnée des architectes, peintres, graveurs, sculpteurs, musiciens, acteurs et danseurs. Ouvrage rédigé par M. l'Abbé de Fontenai. 1776


 

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