Abel de Pujol (Alexandre-Denis)

Peintre d’histoire ; Paris, 18 rue Albouy-St.-Martin, né à Valenciennes en 1787 ; élève de David. Ses principaux ouvrages sont : Jacob bénissant les enfants de Joseph, 4 p. sur 5, exp. en 1810 ; ce tab. a obtenu une méd. d’or. La mort de Britannicus, 17 p. sur 11, ep. En 1814 ; ce tab. a encore obtenu une méd. d’or ; acheté par le Gouv., il est au Musée de Dijon. St.-Etienne prêchant l’Évangile, 17 p. sur 12, exp. en 1817, (P.) ; ce tab., exécuté pour l’église de St. Étienne-du-Mont, a partagé le prix du salon. La Vierge au tombeau, 18 p. sur 12, (P.) ; César allant au Sénat le jour des Ides de mars, tab. de chevalet, d. d’O) ; il figure dans la galerie de ce prince : Sisyphe aux Enfers, (M. d. R.) ; ces 3 compositions exp. en 1819. La Renaissance des Arts, plafond du grand escalier du Musée, 30 p. sur 17. Trois tab. servant de dessus de portes dans le palais de Versailles. Joseph expliquant les songes, 12. Sur 9, (M. I.) exp. en 1822 ; ce tab. a obtenu une méd. d’or à Lille ; il est au Musée de cette ville. Les peintures à fresque de la chapelle St.-Roch à St.-Sulpice. La prise du Trocadero, (P.). Ixion dans le Tartare, (M. d. R.). Germanicus sur le champ de bataille où Varus fut détruit avec ses légions, 21 p. sur 14. Le Baptême de Clovis par St. Remi, 17 p. sur 11 ; ce tab. est dans la cathédrale de Reins ; ces 4 compositions exp. en 1824. Vingt-deux tab. dans la galerie de Diane, à Fontainebleau. Quatorze tab. décorant la chapelle des Dames du Sacré-Cœur, rue de Varennes, à Paris. Huit tab. imitant le bas-relief, dans la grande salle de la Bourse. St.-Pierre ressuscitant Lhabite, 18 p. sur 11, (M. I.), exp. en 1827 ; ce tab. est dans l’église de St.-Pierre, à Douai. L’Égypte sauvée par Joseph, plafond de la 3e salle du Musée Charles X. Les voussures et grisailles de la même salle. La Bienfaisance, 16 p. sur 10 ; ce tab. est à l’hospice Boulard de St.-Mandé, près Paris. Un devant d’autel peint en émail sur pierre de lave de Volvic, pour l’église Ste.-Élisabeth, à Paris. 3 cartons pour 3 grands vitraux dans la même église. Les voussures du grand escalier du Musée. M. Abel de Pujol a remporté, en 1810, le 2e grand prix, et en 1811, le 1e grand prix de peinture ; il a été décoré en 1822 de la croix de l’ordre de la Légion-d’Honneur ; il est membre de l’Acad. De peinture de Valenciennes, de la société d’émulation de Cambray, etc.
Dictionnaire des artistes de l’école française au XIX°siècle de Charles Gabet, 1834

Peintre français, né à Valenciennes en 1785, mort à Paris en 1861. Il remporta en 1811 le grand prix de Rome et remplaça le baron Gros à l’Académie des beaux-Arts en 1835. Ses tableaux les plus estimés sont : Saint Etienne prêchant l’Évangile (1817), à l’église Saint-Etienne-du-Mont ; la Vierge au tombeau (1819), à Notre-Dame de Paris. Il a exécuté à Paris de nombreuses peintures murales : à l’église saint Roch (1820), au palais de la Bourse des grisailles (1825) et dans les églises Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, Saint-denis, du Saint-Sacrement, Sainte Marie-Madeleine, Saint-Thomas-d’Aquin ; il orna de peintures sur lave émaillée l’église Sainte-Élisabeth, et on lui doit les cartons des vitraux de la même église. Son tableau Jules César allant au Sénat le jour des ides de mars, l’une des meilleures œuvres du peintre, a brûlé dans l’incendie du Palais-Royal en 1848, Abel de Pujol était un artiste d’un talent facile et correct.
Larousse 1900

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