Percussions. Pratiques instrumentales : musique africaine, cubaine et afro-cubaine. Chapitre 1

Percussions à mains nues

Les pratiques instrumentales : instruments et techniques
Dans ce chapitre, nous envisagerons les différentes familles d’instruments et les techniques instrumentales : posture, jeu à main nue ou avec un intermédiaire percussif, gestes et techniques de frappe. Il n’est évidemment pas possible de parler de tous les instruments qui existent en Afrique et à Cuba, donc nous nous limiterons à ceux couramment utilisées en France et que nous avons rencontrés. Auparavant il faut s’intéresser aux particularités de ce style de musique.

Spécificités des pratiques instrumentales percussives à mains nues
La première spécificité est la diversité de lieux pour la pratique de ces percussions. Les instruments sont en effet utilisés dans 5 circonstances principales :

  • concerts en salle ou à l’extérieur,
  • défilés (fêtes ou carnavals),
  • cours et répétitions de percussion,
  • accompagnement de spectacles et de classes de danse,
  • animations à but pédagogique (milieu scolaire ou autre).

La deuxième spécificité de cette pratique des percussions est l’extrême polyvalence des musiciens qui jouent de plusieurs instruments, parfois en même temps comme nous le reverrons, et participent au chant et à la danse.
De plus, ils aiment découvrir les percussions d’autres styles musicaux (exemple : batterie jazz, steel drums des Caraïbes) ce qui majore leur exposition sonore et ceux qui sont professeurs en écoles de musique ou conservatoires enseignent et jouent aussi de la percussion classique ou de la musique contemporaine.

L’apprentissage est lui aussi spécifique et se fait en général par imitation, ce qui impose lors des cours que les élèves jouent et répètent de nombreuses fois une même section d’un morceau. Il existe cependant des partitions qui sont nécessaires soit pour formaliser le morceau appris soit pour jouer de la musique d’ensemble avec, par exemple, des cuivres et un piano. Sur ces partitions la valeur (longueur) de la note est indiquée normalement (noires, croches etc…) et la hauteur (son grave ou aigu) est représentée soit sur une portée soit simplement par un niveau de hauteur par rapport à une ligne. Il n’y a pas de doigtés, mais des symboles pour les différentes frappes : croix, tirets, triangles, …

Chaque musicien ou professeur a sa propre méthode de marquage pour l’apprentissage du rythme : rythmes frappés dans les mains, paroles, onomatopées reproduisant la hauteur du son : « toum, ta, toc ou pé, pa, pou » du grave à l’aigu (méthode dite phonétique).
Le travail d’indépendance des mains entre elles et l’apprentissage des différentes composantes du rythme impose une grande concentration. Ainsi l’apprentissage peut se faire par étapes successives en marquant les temps avec les pieds, le rythme leader (la clave en musique cubaine) par la frappe des mains et le rythme de l’instrument choisi avec des onomatopées.
Il s’y ajoute souvent la nécessité de chanter, soit en solo, soit en groupe à plusieurs voix ou en alternance. Ainsi par exemple la musique cubaine utilise beaucoup l’alternance de parties solo (apwon) et de chœurs (coro) : système responsorial.

Rédactrice : Docteur Hélène Garrabé, médecine des arts®
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