Drogues et leurs usages

Les artistes, un milieu très hétérogène soiologiquement

Les effets de la drogues chez les artistes font régulièrement les premières des journaux "people", chaque année des artistes décèdent du fait de leur consommation addictive, d’autres encore mentionnent dans leur biographie les périodes où ils s’adonnaient à la drogue. Ceci pourrait nous donner l’impression que la consommation de drogue est fréquente chez les artistes, mais cette expression médiatique n’a rien de scientifique et aujourd’hui nous n’avons que très peu d’études sur la consommation de drogue dans les milieux artistiques. Par ailleurs, il s’agit d’un milieu très hétérogène sur le plan des modes de vie et il est ne peut pas être traité sur le plan épidémiologique de manière globale.

Baromètres sur les pratiques d’usage des substances psychoactives par les adultes en France en 20101. (Baromètre réalisé par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies.
Parmi les personnes âgées de 18 à 64 ans, les consommations apparaissent très différentes selon le sexe et l’âge. Pour tous les produits, les hommes se révèlent plus consommateurs que les femmes. Les consommations régulières de tabac et de cannabis et l’expérimentation d’autres substances illicites sont moins élevées chez les plus âgés, à l’inverse de la consommation régulière d’alcool.
Les résultats présentés concernent les plus de 18 ans et permettent de dresser les constats suivants

1. Stabilisation de la consommation de cannabis
Il s’agit du produit illicite de loin le plus consommé en France. Environ un tiers des adultes de 18 à 64 ans (33 %) déclare avoir déjà consommé du cannabis au cours de leur vie. La légère hausse de l’expérimentation (4 points entre 2005 et 2010) est mécanique car elle est liée à ce qu’on appelle un effet de « stock » des générations anciennes de fumeurs2. Toutes les autres formes d’usage3 apparaissent stables. Ainsi, en 2010 tout comme en 2005 la part des personnes ayant consommé du cannabis dans l’année se situe autour de 8 % et ce nombre est de 4 % pour celles qui en ont consommé au cours du mois. Comme pour les autres drogues illicites, les jeunes générations et les hommes sont davantage concernés par ces usages.

2. Recul de l’usage d’ecstasy dans l’année
La diffusion de l’ecstasy semble marquer le pas. L’expérimentation est en 2010 de 2,7 % contre 2 % en 2005 (même effet de stock des générations anciennes de consommateurs que pour le cannabis). L’usage dans l’année est pour sa part en recul de 0,5 % à 0,3 % en 2010.

3. Hausse de la consommation de cocaïne
L’expérimentation et l’usage de cocaïne au cours des 12 derniers mois sont en hausse. La part des 18 - 64 ans qui a expérimenté la cocaïne a pratiquement augmenté de moitié depuis 2005 (passant de 2,5 % à 3,8 %). L’usage de cocaïne au cours de l’année se situe pour sa part à 0,9 % des 18-64 ans. Il atteint 2 % chez les moins de 35 ans, ce qui situe la France (d’après les données les plus récentes de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies) dans la moyenne européenne, nettement derrière l’Espagne, le Royaume - Uni et l’Italie notamment. L’enquête montre également une légère hausse de l’expérimentation d’héroïne (de 0,9 % en 2005 à 1,2 % en 2010) et de celle des champignons hallucinogènes (de 2,7 % en 2005 à 3,2 % en 2010). Enfin, les poppers voient leur diffusion augmenter, c’est ainsi que 5,3 % des 18-64 ans en ont consommé au cours de leur vie alors qu’ils étaient 3,9 % en 2005.

4. Baisse continue de la consommation quotidienne d’alcool. Augmentation des ivresses en particulier chez les jeunes femmes
En 2010, la baisse de la consommation d’alcool au quotidien se poursuit. En 2005, 16 % des 18-75 ans buvaient quotidiennement de l’alcool, ils sont aujourd’hui 12 %. L’usage d’alcool, surtout lorsqu’il est quotidien, concerne plus souvent les personnes de plus de 45 ans et les hommes. En revanche, la proportion de personnes ayant connu au moins un épisode d’ivresse au cours de l’année augmente, et ce dans toutes les classes d’âge et pour les deux sexes : elle est passée de 15 % en 2005 à 19 % en 2010. C’est chez les jeunes de 18 à 34 ans, et en particulier chez les jeunes femmes de 18 à 25 ans, que la hausse est la plus nette (de 20 % à 34 % entre 2005 et 2010). Par ailleurs, la proportion de jeunes femmes ayant eu au cours de l’année une consommation ponctuelle de quantités importantes de boissons alcoolisées4 est passée de 30 % à 42 % entre 2005 et 2010.

5. Augmentation du nombre de fumeurs quotidiens de tabac. Diminution du nombre de cigarettes fumées par jour
La part de fumeurs quotidiens a augmenté de deux points entre 2005 et 2010 passant de 28 à 30 % avec une hausse surtout visible chez les femmes de 45 à 64 ans (+ 6 points) et relativement modeste voire inexistante dans les autres tranches d’âge féminines. En revanche le nombre moyen de cigarettes, ou équivalent cigarettes, fumées quotidiennement par les fumeurs réguliers est en recul : de 13,8 contre 15,3 en 2005. Près de 69 % des fumeurs déclarent fumer au moins 10 cigarettes par jour. Ils étaient 72 % en 2005.

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