Zémire et Azor

Zémire et Azor

Aloysa Weber dans le rôle de Zémire (opéra Zémire et Azor 1784)

Zémire et Azor
Comédie-féerie en quatre actes, en vers, paroles de Marmontel, musique de Grétry, représentée à Fontainebleau le 9 novembre 1771, et à Paris, aux Italiens, le 16 décembre de la même année. Le sujet de cet ouvrage est le conte si connu de la Belle et la Bête, mais enrichi d’épisodes très favorables à la musique. Grétry y mit toutes ses complaisances, se mira et s’admira dans son œuvre. Il prétendit même que la manière musicale dont il faisait bâiller Ali dans le duo : Le temps est beau, provoquait dans la salle un bâillement irrésistible. Il en dit l’essai, dit-il, sur sa propre famille dont tous les membres bâillèrent à qui mieux mieux. Mais on fait mieux que de bâiller en entendant Zémire et Azor ; on éprouve d’un bout à l’autre de la représentation, un plaisir très vif, soutenu et varié. C’est une des trois meilleures partitions de Grétry. Le public l’accueillit avec enthousiasme, demanda les auteurs. Le compositeur fut amené sur le théâtre ; Marmontel s’esquiva. Chaque morceau offre une mélodie bien caractérisée ; dans l’air d’Ali : L’orage va cesser, elle est calquée sur les paroles d’une façon toute naturelle. Il faut admirer la fermeté de mouvement de l’allégro chanté par Sander : Le malheur me rend intrépide ; le délicieux trio du second acte : Veillons, mes sœurs ; la romance de Zémire : Rose chérie ; l’air bouffe d’Ali : Plus de voyage qui me tente ; l’air d’Azor : Plus de voyage qui me tente ; l’air d’Azor d’une sensibilité exquise : Du moment qu’on aime, on devient si doux, et enfin le trio du troisième acte : Ah ! laissez-moi la pleurer, qui est la scène la plus émouvante de l’opéra. Derrière le tableau magique qui représente le père et ses deux filles gémissant sur la perte de Zémire, Grétry avait eu l’idée d’accompagner les voix par les cors, les clarinettes et les bassons, pendant le silence du reste de l’orchestre, ce qui produisit beaucoup d’effet ; Diderot bat des mains et Grimm transporté s’écrie : « Dieu a accordé à la France le charmant Grétry. » On voir par ce détail combien on appréciait alors ces combinaisons si simples de sonorité auxquelles on ne fait plus attention de nos jours, parce qu’elles sont devenus fréquentes, compliquées, banales en un mot.
On a même cru nécessaire de faire remanier la partition de Zémire et Azor par Adolphe Adam, pour remplir d’un bruit suffisant les oreilles des habitués de l’Opéra-Comique. Le rôle d’Azor fut chanté au début par Clairval, ensuite par Elleviou, puis par Ponchard et enfin par Jourdan. Cet opéra, réduit en deux actes par Scribe, et repris  à l’Opéra-Comique le 21 février 1832, a été rétabli en quatre actes à la reprise du 29 juin 1846.

 

Zémire et Azor
Opéra allemand, musique de Baumgarten, représenté à Breslau en 1775.

 

Zémire et Azor
Opéra allemand, musique de Neefe, représenté à Vienne vers 1778.

 

Zémire et Azor
Opéra italien, musique de Tozzi, représenté à Barcelone en 1792.

 

Zémire et Azor
Opéra allemand, musique de Seyfried, représenté à Vienne en 1818.

 

 

Zémire et Azor
Opéra allemand, musique de Spohr, représenté pour la première fois à Francfort en 1819, puis à Leipzig, à Vienne, à Munich, à Cassel, à Amsterdam, etc., avec un grand succès.


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