Turquie (De la musique en)

De la musique en Turquie

Il est certain que les Turcs aiment beaucoup la musique, sans lui donner cependant une valeur d’art comme en France, en Allemagne, en Italie, etc., etc. Aujourd’hui, il est de bon ton à Constantinople de trouver un plaisir à la musique, et de savoir jouer de quelque instrument. Les Turcs bien élevés chantent peu, et les hommes du peuple beaucoup. Mais si aux yeux des premiers c’est chose déshonorante que de chanter en public pour de l’argent, ils aiment néanmoins à se faire entendre dans les cercles intimes et dans leur harem. C’est à tort que quelques écrivains ont prétendu que les Turcs n’ont aucune théorie musicale. Il est vrai que la plupart apprennent à chanter et à jouer par le seul secours de l’oreille. Mais ils n’en ont pas moins des signes réguliers pour noter les sons, un rhythme particulier dans leur mélodie. Leur chant a une juste intonation et leur exécution une mesure convenable. Pour noter leurs sons, ils se servent de nombres, comme les anciens, et leurs chansons populaires les plus répandues sont notées de cette façon. La musique turque, comme celle de toutes les nations qui ignorent l’art véritable, ne sort pas des deux extrêmes. Elle est très-douce ou bien excessivement heurtée et bruyante. L’amour et la guerre, voilà les éternels textes des chansons turques, et leurs harmonies dépassent rarement l’accord de la dominante, ou celui du mode relatif en mineur, et vice versà. Les chants d’amour et les chants militaires sont toujours dans le mineur, caractère propre des nations qui ne connaissent pas l’art musical.


 

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