Troupe

En France, on donne ce nom de troupe à toute compagnie de comédiens réunie soit à leurs risques et périls, c’est-à-dire en société (ce qui aujourd’hui est absolument exceptionnel), soit sous la conduite et la responsabilité d’un directeur entrepreneur, pour l’exploitation d’un ou de plusieurs théâtres. Ce nom de troupe est ainsi appliqué, aussi bien à celle de la Comédie-Française ou de l’Opéra, qu’à celle du théâtre de la infime ville de province.
Pour ce qui concerne précisément la province, il y a des troupes sédentaires, c’est-à-dire celles qui, desservant le théâtre d’une grande ville, telle que Lyon, Bordeaux, Le Havre, Marseille, etc., ne quittent point cette ville et ne font point de voyage, et les troupes dites ambulantes, parce qu’elles exploitent plusieurs villes dans le cours d’une seule saison et sont presque toujours en voyage. C’est ce qu’on appelait, au dix-huitième siècle, troupes de campagne. On distingue aussi les troupes de province d’autre façon, et selon le genre qu’elles représentent, on désigne les unes sous le nom de troupes d’opéra, parce qu’elles ne jouent que l’opéra et l’opéra-comique, et les autres sous le nom de troupes de comédie, parce qu’elles jouent la comédie, le vaudeville et le drame.
A Paris ou en province, on appelle tête de troupe la réunion des premiers emplois, des artistes les plus importants, de ceux qui sont aimés du public et qui exercent sur lui une influence incontestable ; par contre, on englobe dédaigneusement sous la désignation assez étrange de troupe de fer-blanc, troupe de carton, l’ensemble des emplois secondaires, des comédiens de peu de valeur ou sans valeur appréciable, avec lesquels pourtant il faut bien remplir les cadres.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885


 

Imprimer

Association

Faire un don
Adhérer

Formation Médecine des arts-musique

Cursus Médecine des arts-musique