Trompettes (Jurés)
Jurés-trompettes
Officiers jurés qui accompagnaient le juré crieur ordinaire du roi et de la ville. Les ordonnances royales, les sentences de police, etc. n’étaient affichées qu’après avoir été promulguées par le juré crieur. Accompagné de trois jurés-trompettes, il parcourait les rues à cheval, et s’arrêtait dans les carrefours ; une sonnerie de trompettes groupait la foule autour de lui. Il dépliait alors sa pancarte, et commençait ainsi : « Or, oyez, de par le Roy, notre sire, etc. »
L’ordonnance était affichée le jour même, et se terminait par cette formule : L’ordonnance cy-dessus a este laë et publiée à hauts et intelligible voix , à son de trompe et cry public, en tous les liens ordinaires et accoustumez, par moy Aimé-Richard Girault, Huissier à cheval au Chastelet de Paris, Juré-Crieur ordinaire du Roy et de la Ville, Prévosté et Vicomté de Paris, y demeurant place, Baudoyer, paroisse Saint-Gervais, soussigné ; accompagné de Louis-François Ambezar, Jacques Hallot et Claude-Louis Ambezar, Jurez-Trompettes, le 13 May 1732, à ce que personne n’en prétende cause ignorance, et affichée ledit jour esdits lieux. Signé Girault
Notre code d’instruction criminelle veut encore que l’ordonnance relative aux contumaces reçoive une publicité à peu près semblable. L’ordonnance rendue, le 27 juillet 1889, par la haute Cour contre Boulanger, Dillon et Rochefort se termine ainsi :
Enjoignons au premier huissier sur ce requis de mettre la présente à exécution ; de la faire publier à son de trompe ou de caisse, et afficher, tant à la porte du dernier domicile de Boulanger, Dillon et Rochefort, accusés absents, etc.
Dictionnaire historique des arts, métiers et professions. Exercés depuis le 13 siècle. Alfred Franklin, E. Welter éditeur, 1906
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