Transcription

nom féminin
Arrangement d’un morceau de musique pour d’autres voix ou instruments que celui pour lesquels il a été écrit. Les éditions de luth du XVIème siècle contiennent de nombreux arrangements de ce genre, des motets et chansons polyphoniques célèbres. La Bataille de Jannequin, en particulier, a été l’objet de Transcription devenues elles-mêmes fameuses, agrémentées de passage, de traits brillants, etc., et a donné l’essor à tout un genre. Du vivant même de Palestrina, il existe pour clavecin des Transcriptions variées, de ses motets. Plus tard, le Livre de clavecin d’Anglebert (1689) contient plusieurs transcription tirées des opéras de Lulli. Lorsque la transcription ne vise qu’à reproduire de plus près l’oeuvre originale, avec d’autres moyens, elle peut rendre les plus grands services à la musique. De nos jours, les transcriptions d’oeuvres d’orgue de C. Franck faites pour instruments à cordes ou pour piano par Ch. Bordes ou Bl. Selva en sont de exemples remarquables. mais la transcription, - déjà en usage au XVIème siècle, comme on vient de le voir, - qui ne reproduit que plus ou moins fidèlement les originaux en les agrémentant de traits de fantaisie, a été de tout temps et surtout au XIXème, une des plus grandes causes de l’affaiblissement du goût musical. (Voyez Fantaisie.)
Dictionnaire de musique, Michel Brenet, 1926


 

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