Tragi-Comédie

Comme son nom l’indique, la tragi-comédie était une composition dramatique d’un genre mixte, en quelque sorte, écrite en vers, comme la tragédie, mais dont le dénouement n’était pas toujours funeste. « La tragédie, dit Chappuzeau, est une représentation grave et sérieuse d’une action funeste, qui s’est passée entre des personnes que leur grande qualité ou leur grand mérite relèvent au-dessus des personnes communes, et le plus souvent c’est entre des princes et des rois. La tragi-comédie nous met devant les yeux de nobles aventures entre d’illustres personnes menacées de quelque grande infortune, qui se trouve suivie d’un heureux événement. » La tragi-comédie prit naissance dès le seizième siècle, et fut en honneur jusque vers le milieu du dix-septième. Les premières pièces de ce genre qu’on trouve mentionnées dans le répertoire de nos théâtres sont le Gouvert d’humanité, de Dabundance (1544), l’Homme justifié par la foi, de Baran (1554), les Enfants dans la fournaise, de la Croix (1561), Bradamante, de Robert Garnier (1582), Philandre, de Charles Navières (1584), et Radegonde, de Du Souhait (1599). Parmi les auteurs de tragi-comédies nous trouvons Alexandre Hardy, Balthazar Baro, Mairet, Du Ryer, La Calprenède, Scarron, Gilbert, Scudéry, Quinault, Boyer, Guérin de Bouscal, Tristan l’Hermite, Pichou, Benserade, Du Rocher, Montfleury, Maréchal, Bois-Robert et enfin Pierre Corneille et Rotrou. Après ces deux derniers, la tragi-comédie disparaît complètement devant la tragédie proprement dite.
Dictionnaire pittoresque et historique du théâtre d‘Arthur Pougin, 1885


 

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